Chapitre 70

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PDV Lucy

J'avais légèrement ouvert les yeux, déjà accueillit par les doux rayons du soleil, je m'étirais toute seule dans ce lit, en me demandant où il était bien passé.
Sans plus m'en préoccuper, je quittais la chambre me dirigeant cette fois-ci vers le grand miroir qui se trouvait dans la salle de bain ; une fois devant ce dernier, je pris un moment à me contempler, je n'avais pas pris de poids ce qui en soit était une bonne chose au vu de mon travail. Après cela, je fis une toilette intégrale avant de prendre ma douche.

Après l'avoir terminé, je me munie d'une serviette, encore une fois placée devant ce miroir, j'effectuais ma routine. Quelques minutes après l'avoir terminé, la porte s'ouvrit brusquement, tout autant que ma surprise en apercevant ce visage plus que familier.

— Tu aurais pu toqué ! lui fis-je remarqué, posant les mains sur mes hanches.

— Dommage, siffla-t-il en s'approchant. T'aurais pu verrouillé, c'est ouvert donc c'est vert.

— Non « ce n'est pas vert » , au contraire ! J'aurai pu ne pas avoir cette serviette sur moi, alors oui c'était bien ouvert, mais non ce n'était pas une invitation à entrer sans frapper, argumenté-je, déjà agacée de son résonnèrent.

— Encore une fois, tu es ma femme, alors te voir sans cette serviette ou entièrement nue serait le cadet de mes soucis, avoua-t-il sans pour autant caché ce sourire qui se dessinait sur son visage.

— Tu m'agaces, soufflé-je à mon tour.

— Toi aussi, mais j'aime que ça...

Nous finîmes par nous retrouver très près l'un de l'autre, le souffle court, le regard encré dans celui de l'autre.
Lui avait aussi pris sa douche, mais pas dans la salle de bain ; il avait une serviette autour de la taille et le corps encore aspergé d'eau. Son sourire me narguait, cet air de triomphe, j'avais envie qu'il quitte son visage et très vite. Aussitôt, une idée germa dans mon esprit. Un sourire aux lèvres, je réduis la distance entre nos visages, sur la pointe des pieds, m'amusant à frôler de peu nos lèvres en simulant une respiration haletante.

— Qu'aimes-tu d'autres, dis-moi mon chéri ? le questionné-je, affichant cette fois, l'air triomphante qu'il avait perdu.

Sa respiration s'alourdie, je la sentais s'abattre sur mon visage faisant office de caresse. Je sentis en moi, une chaleur, poussée depuis mon bas ventre. Il fixait ardemment mes lèvres, oui comme si il allait les prendre d'un instant à un autre.

— J'adore quand tu essayes d'être méchante, dit-il, alternant avec mes yeux. Je trouve ça encore plus sexy.

Déstabilisée, je l'étais. Le temps que je ne me recule, il m'attira fermement contre lui puis colla ses lèvres aux miennes dans un baiser, il ne dura que quelques secondes, mais pourtant durant celles-ci, j'avais l'impression qu'il n'y avait que nous et rien d'autre. Les battements de mon cœur avaient changé, s'accélérant encore et encore. Mon ventre se serra, mais d'une manière agréable et douloureuse...
Une fois mes esprits repris, je me dégageais de lui, espérant sortir de là au plus vite. Il ne m'avait pas retenu, préférant me dévisager en se mordillant les lèvres ; je quittais donc cette pièce, soufflant dans l'autre. Il n'était plus en face de moi, je n'avais plus aucune raison d'être dans cet état. Rapidement, je me changeais puis quittais la chambre. Dans la cuisine, je préparais le petit-déjeuner, la boule au ventre d'avoir encore une fois perdue face à lui, à mon propre jeu ; j'avais rapidement pris le petit-déjeuner en sa dispensable compagnie. Nous n'avions échangé aucun mot, ni même un son, tous les deux occupés à pianoter nos téléphones respectifs.

Une fois la vaisselle faite, je m'affalais sur le canapé, j'avais décidé de rien faire de cette journée. Cela allait sûrement être notre dernier jour, alors.

— Tu veux rentrer aujourd'hui ? me questionna Natsu.

— Ce n'est pas une question et nous le savons, ironisé-je sans prêter attention à sa question.

— Ton avis compte aussi, quelques fois, dit-il, amusé.

— Non, il ne compte jamais, car sinon nous serions divorcés à l'heure qu'il est et pas en « lune de miel » donc non, il n'a jamais été pris en compte, affirmé-je soufflant, puis en quittant la pièce.

J'étais prête à parier qu'il allait se mettre en colère et qu'il nous ferait sortir de là, mais rien. Il se contentait d'acquiescer, puis de me regarder, me donnant pour réponse son silence.
Il avait tellement changé ; en aussi peu de temps, c'était bien de ça dont j'avais le plus peur. Je ne peux pas lui faire confiance, du moins je n'y arrive pas. J'ai l'impression qu'il ne veut que me récupérer et prouver qu'il a toujours raison.

— Notre retour est fixé à ce soir, je ne sens pas ton envie de rester, dit-il avant de s'en aller.

Je n'avais aucune envie de le contredire, ni lui ni moi n'étions d'humeur à nous disputer. Toutefois, en fin de journée, j'avais décidé de nous faire un dîner, pour une raison que j'ignorais, ne pas lui avoir adressé la parole de toutes la journée m'avait fait réaliser que je pouvais être blessante quelques fois, si ce n'est tout le temps...
Le but c'est qu'il culpabilise, pas que je sois constamment méchante envers lui ; je mis ma fierté de côté en allant dans son sens, le rejoignons dehors pour que l'on prenne par à ce dîner, tous les deux.

Je le vis, pensif entrain de fumer. Je me maintenais à une certaine distance tout en lui faisait remarquer ma présence.

— Tu peux éteindre ça s'il te plaît ? Ça me pique au nez, commencé-je.

C'est donc ce qu'il fit. Écrasant cette dernière sur un cendrier, le regard encré dans le mien.

— Tu veux déjà que l'on rentre ? me demande-t-il à son tour.

— Euh... non, pas ce soir, lui fis-je savoir dans un murmure.

— Ok.

Le bruit des vagues liait notre silence à cet instant ; yeux dans yeux, lui comme moi ne disions rien. La température dehors chutait, l'air commençait à se refroidir, toutefois sans prendre en compte ce facteur, je me rapprochais de lui bien déterminer à lui faire part de ma décision concernant notre retour.

— Alors qu'est-ce qui t'a fait changé d'avis ? souffla-t-il en souriant en coin.

— J'ai fait le dîner, tu te joins à moi ? lui proposé-je finalement.

— J'arrive.

— Tu as deux minutes ou je change d'avis, à toi de voir, insisté-je en le laissant.

*

70e chapitre
(c'est long aussi hein)
Bon voilà !
Un peu court mais la suite arrive très prochainement ;)

Merci aux nouveaux followers ça fait plaisir 🤭🦋

Mari et femme《 Nalufiction 》Où les histoires vivent. Découvrez maintenant