Chapitre 60

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PDV Lucy

Mes yeux finirent par s'ouvrir puis à doucement s'adapter à la luminosité de la pièce. Je regardais autour de moi, cette pièce ressemblait en tout à la chambre d'hôtel, mais je n'avais pas le souvenir d'y être retournée après cette horrible soirée. Je me redressais en retenant un gémissement en grimaçant de douleur quand ma paume de main entra en contact avec le matelas sur lequel je venais de faire pression pour me redresser.

— Vas-y plus doucement sinon tu auras mal, entendis-je.

Mon cœur s'arrêta pendant ce qui me semblait être une éternité. Cette voix appartenait à l'autre possesseur de l'autre bague, cette voix c'était celle que j'avais entendu tout le long de ce sommeil comateux duquel je venais de m'extirper. Je me mis à le chercher du regard avant de finalement le trouver. Assis sur un siège, les bras croisés, le regard épinglé au mien.
C'était lui qui m'avait ramené ici ?
Sans doute. Je me rappelle juste avoir perdu connaissance dans ses bras. Je secoue ma tête de gauche pour reprendre mon fil d'idées, je continue mon avancé jusqu'à me sortir de cette couverture et de m'asseoir sur le rebord du lit. J'examinais d'abord mon corps, sur moi j'avais un t-shirt beaucoup trop grand pour moi qui m'arrivait à peine à la cuisse, il m'avait donc changé... mais pas entièrement parce que sur moi j'avais encore mes sous-vêtements dont mon soutien-gorge qui m'avait gêné dans mon sommeil, je n'aurai jamais dormi avec. J'avais envie de le retirer mais la situation ne m'en donnait pas l'occasion. Je regardais ma cuisse endolorie ainsi que ma paume de main blessée. Pendant que ses pas virent dans ma direction, par réflexe je me reculais aussitôt en faisant encore pression sur ma paume, cette fois, je ne pus me retenir d'émettre un cri.

— Ne force pas sur ça, dit-il en se mettant à la hauteur. Il prend ma main gauche puis examine ma paume sous mon regard remplit de surprise ainsi que d'incompréhension. Après ta douche, on changera le bandage, conclut-il en soutenant mon regard.

Dans un mouvement qui me valu une grimace, je retirais ma main de son emprise. Il continuait de me regarder sans même réagir.

— Ne me touche pas, murmuré-je. Et pourquoi diable m'as-tu emmené ici ? demandé-je sur un ton froid et nonchalant.

— Tu n'as vraiment aucun souvenir d'hier soir ? réplique-t-il en ignorant ma question.

— Je n'ai pas le souvenir de t'avoir demandé de m'aider, repris-je toujours d'un ton incondescendant.

— Je l'ai fait parce que je n'allais pas te laisser dans les griffes de cet homme, ce nom que tu portes c'est le mien, je ne voulais pas qu'il soit souiller, répond-il impassible. Sans transmettre aucune émotion.

Je restais bredouille, aucun mot ne passait la barrière de mes lèvres pendant que mes sourcils se fronçaient davantage en essayant de déchiffrer ce qu'il pensait réellement. Ce qu'il venait de dire avait éteint le peu de lumière ainsi que cette voix qui me dictait au fond de moi qu'il l'avait fait pour moi et parce qu'il tenait à moi. J'acquiesçais sans pour autant le regarder. D'un effort surhumain, je me hissais hors de ce lit sous son regard attentif.

— Où sont mes vêtements ? le questionné-je en les cherchant des yeux.

Il reste silencieux toujours dans sa contemplation des émotions masquées de mon visage. Je soufflais en me dirigeant jusqu'à la porte, je devais m'en aller, il fallait que je m'éloigne de lui, il crée trop de contradictions dans mon esprit. Mais je ne pus avancer plus, car je me retrouvais vite plaquer contre la porte, je sentais son souffle s'abattre sur mon visage et son corps près du mien. Je ne pouvais regarder nul autre part qu'en face de moi, autrement dit lui faire face.

— Laisse-moi-

— Pour une fois que je t'ai accordé ma confiance et t'ai laissé gérer tu as bien failli te faire kidnapper alors écoute, que cela te plaise ou non, je reprends le contrôle et c'est non négociable, dit-il avant de s'éloigner.

Je restais stoïque contre cette porte, jamais il ne m'avait regardé comme il venait de le faire, dans son regard je ne lisais rien de particulier hormis la colère et rien d'autre. Je soufflais avant de me diriger vers une pièce qui semblait être une salle de bain, je m'y enferme en claquant la porte. Sous l'eau chaude, toute nue et sans bandage, je sentais malgré tout les larmes coulées, elles se mêlaient à l'eau qui coulait elle aussi mais je le sentais, j'ignorais si je pleurais à cause de la douleur de mes plaies qui se mirent à me brûler au contact de l'eau ou pour une tout autre raison.

Sous la douche, je constata du sang. Il ne provenait pas de mes plaies...
Les hormones...
Non seulement j'allais devoir lui en parler mais en plus dans cette situation...
Après ma douche, je sortis de cette pièce en serviette, l'esprit ailleurs. Progressivement, je revenais dans la chambre, j'y voyais mes valises et quelques de mes affaires que j'avais au préalable pris pour les voyages que j'allais exécuter, heureusement que dans mes valises se trouvait l'équipement pour ce genre de situation. D'ailleurs, il n'avait pas pu tout ramener en aussi peu de temps, alors je supposais que nous nous trouvions dans le même hôtel. Il partit lui aussi dans la salle de bain ce qui me laissait le temps de m'habiller en pyjama car, il faisait presque nuit à ma sortie de la douche. J'avais dormi presque qu'une journée entière...

L'estomac noué par les crampes, je restais allongée sur le dos, une main sur mon ventre. C'était à la limite du supportable, j'ai toujours eu ce genre de chose, et surtout dans ce genre de moment. Je le voyais sortir habillé de la salle de bain. C'était à se demander si il ne vivait pas torse nu, ou du moins la plupart du temps. Au bout de quelques minutes, je le vis se poster devant moi, je pris le temps de regarder son imposante carrure avant de rencontrer ses yeux couleurs onyx. Je me redressais avant de le questionner du regard. Il ne répondit rien mais ne se contenta de prendre ma main gauche, il n'y avait pas de bandage. Il caressa la paume délicatement avant de me faire un bandage sous mon regard attentif, surprise de la douceur avec laquelle il le faisait. Une fois terminée, il contourna avant de rejoindre le lit, il saisit les cuisses tout en me regardant droit dans les yeux, mon cœur se mit à battre très vite, était-ce dû au contact ? Il caressa avec son pouce la partie légèrement rouge, puis avec de la pommade il commença à masser l'endroit endolori. Un grimace ainsi qu'un gémissement de douleur s'échappèrent de moi. Il me regarda instantanément, cette fois-ci encore plus doux qu'avant.

— M-merci, dis-je une fois qu'il eut terminé.

Il ne répondit rien cette fois encore, puis quitta le lit. Je fronçais les sourcils face à son silence et à la manière dont il agissait maintenant.

— Pourquoi tu as fait ça ? commencé-je sans m'attendre à une réponse. Ne te sens pas obligé de le faire parce que-

— Je l'ai fait parce que tu es dans l'incapacité de le faire, dit-il. Maintenant tu dois manger.

*

Skeu skeu 🤭💃🏽

Natsu l'impassible, Lucy l'indécise 😅

Il vous a plu j'espère ~3

Mari et femme《 Nalufiction 》Où les histoires vivent. Découvrez maintenant