Mari et femme《 Nalufiction 》

Chapitre 11

Tendresse

PDV Natsu

La nuit s'est super bien passée. On ne sait pas reparler de toute la fin de la journée jusqu'à maintenant d'ailleurs. Il est déjà douze heures dépassées et je suis encore dans le lit, j'ai pas envie de descendre, j'ai pas envie d'en sortir ni encore moins de la voir pour qu'on s'ignore comme d'habitude.

Je me levais juste pour aller faire ma toilette et revenir dans mon lit. C'est décidé, je ne vais pas sortir aujourd'hui.

C'est vers treize heures que la porte de la chambre s'ouvre doucement, j'avais les yeux fermés et le bras sur le visage. Je sentis juste une main se posée sur mon front puis le lit s'affaisser.

PDV Lucy

Je m'assois sur le rebord du lit, et pose le dos de ma main droite sur son front.

Je ne l'ai pas vu descendre du coup ça m'a paru bizarre.
Rien de plus.

C'est là qu'il enlève son bras et pose ses yeux sur moi, j'avais jamais remarqué que son regard était si intense, il a de magnifiques yeux verts émeraudes;
Ces yeux n'arrêtaient de me fixer, ça me gêne.

— Tu te sens pas bien ? lui demandé-je en retirant ma main.

Il ne répond pas et se contente de regarder ailleurs, il m'en veut encore pour hier, c'est certain.

C'est vraiment un gamin en fait.

— Si tu boudes je retourne en bas et je te laisse seul et affamé ici, je conclue en me levant du lit.

— Je ne t'ai jamais...

Je pose mon index sur ses lèvres en lui faisant signe de se taire, sa température était normale j'en déduis juste qu'il ne veut pas fournir d'effort aujourd'hui.

Je demande à faire monter des plateaux pour qu'il mange puis je redescends le laissant là étonné et sûrement surpris.

Je peux être gentille quand je veux aussi et puis est-ce que j'avais vraiment le choix ? J'ai pas envie de recevoir des centaines d'appel de mon père me demandant de lui rendre des comptes.

*

Trois petits mois s'écoulent.

Les semaines puis les mois s'écoulèrent.
Je ne dirai pas qu'entre-nous c'est le grand amour mais on se supporte mieux qu'avant.

Je travaille désormais pour cette agence de mannequinat, j'ai de superbes collègues, je vois ma meilleure amie un peu plus souvent maintenant et je ne parle même pas des voyages que nous avons régulièrement. Encore aujourd'hui j'y suis. Au travail, ce que j'ai sur moi ? Et bien:
Un sweat-shirt et un short noir avec de jolies crocs avec des chaussettes. Je suis mannequin pas styliste.

À la fin de la journée, oui aujourd'hui je suis restée plus longtemps et j'ai enchaîné pas mal de séances et là il est vingt heures douze.
Une voiture noire se gare devant moi, c'est Yvann, mon chauffeur attitré.

Je suis donc montée et on est partie.

— Bonsoir le mannequin, souffle ce dernier en m'adressant un sourire.

— Coucou, ça va depuis ce matin ? demandé-je pour changer de sujet.

— Oui oui ça va hormis le fait que tu vas pas comprendre ce qui t'arrives quand il te verra, m'annonce-t-il en riant nerveusement.

— Il est en colère, qu'ai-je fait encore ? me demandé-je à moi-même.

— Non vous allez jouer aux cartes quand tu vas rentrer, reprit-il d'un ton sarcastique.

C'est pas drôle ça. Je le toise ce qui le fait rire.

Pourquoi il serait en colère contre moi ?

Et puis nous ne prenions pas le chemin habituel. Je ne pose pas de question parce que je n'avais pas la moindre idée d'où se trouvait la maison, si ce n'était pas les chauffeurs qui n'y conduisait je me serai perdue quelque part dans cette ville.

— Mais nous sommes à l'aéroport là non ? m'écrié-je.

— Aérodrome, rectifia-t-il. Vous aviez un vol prévu aujourd'hui, il m'annonce finalement en se garant.

Et puis merde !

Je descends de la voiture rapidement. Loghan aussi est là et m'indique où il se trouve et je suis donc ses indications, il m'explique aussi que les gouvernantes se sont occupées de ma valise selon ses goûts... je craignais le pire.

C'est là que je le vois enfin.
Comment me sortir de cette situation ?

— Bonsoir, lancé-je, un sourire nerveux se dessinant sur mes lèvres.

Il n'y prêta pas attention, sans meme me répondre, il se mit à me regarder de haut en bas d'une manière que je détestais de lui, qui était froid en temps normal, mais avec tout cela je n'ose imaginer la situation dans laquelle j'allais me trouver durant ce trajet que j'ai failli raté d'ailleurs...

— Je suis désolée pour mon retard, repris-je finalement, il avait cessé de me regarder pour se concentrer sur son téléphone qu'il pianotait comme si il ne m'avait pas en face de lui, que c'est agaçant !

Mais il ne dit toujours rien. Je détesta ça ! Pour une fois que je prenais la peine de m'excuser, il ne me verra plus lui en faire, il ne les mérite pas.

C'est là que Loghan nous rejoint.

— On peut savoir où tu étais ? me demandait-il en arrivant.

— J'ai pas vu le temps passé...

Ils me regardent tous les deux sans rien dire, Loghan lui me sourit avant de finalement retourner avec Yvann.

Nous sommes montés dans le jet à vingt-et-une heures. J'ignorais complètement où nous nous rendions mais une chose était sûre : ce trajet n'allait pas être comme les autres...