Chapitre 76

374 28 9
                                    

PDV Lucy

Sur le chemin de retour à la maison, mon cœur ne cessait de palpiter depuis que sa main s'était frayée un chemin sur ma cuisse nue ; ce geste de sa part, me valut des frissons intenses, malgré le fait que je ne laissais rien paraître. Ce geste était hors du commun, je dirais même anodin... il fallait que je m'y habitue et que je calme drastiquement les battements de mon pauvre cœur.
Il conduisait normalement, et je lui en remerciais intérieurement.

— C'est dommage que l'on ait pas eu le temps de goûter aux spécialités Espagnoles, soupiré-je. J'aurai bien aimé goûter leurs tacos ou leurs nachos, soufflé-je, essayant de créer la discussion.

— Ce sont plus des spécialités Mexicaines ça, pouffait-il le regard braqué sur la route.

— J'aurai tout de même préféré les bolonaises et les pizza, me vexé-je boudant faussement.

— Ce sont des spécialités Italiennes ça mon cœur, rit-il cette fois-ci.

Je soufflais, il devait me prendre pour la dernière des imbéciles, mais au moins j'étais parvenue à glisser au milieu de ce silence une discussion.

Une fois chez nous, il gara la voiture puis s'empressa de m'ouvrir la portière avant de me prendre la main. Je me mis instantanément à rougir face à son geste.

Il nous fit avancer, ordonnant aux employés de récupérer nos valises. Ils saluèrent d'ailleurs notre retour. J'étais à la fois nostalgique et gênée.
Ma nostalgie se portait plus sur l'aspect de notre vie avant, du fait que l'on ne s'appréciait guère mais pourtant cohabitations tous les deux ensembles ; et puis il y a tout ce qu'il s'est passé en Espagne. Ma gêne elle, était dû au fait que j'avais quitté cette maison, ma maison sans prévenir personne. Je me rappelle avoir fuit ce climat nonchalant et certains de mes problèmes, d'avoir mis en  
pause ma vie sociale ainsi que mon travail. Toutefois, cela faisait du bien de rentrer chez soi. La maison était telle qu'elle, toujours aussi bien entretenue.

Nos affaires avaient été disposées dans la même chambre : la sienne, qui est de nouveau la notre, pour notre bonheur à tous les deux.

Je m'allongeais sur le lit, revenant de la salle de bain dans laquelle je m'étais changée, je pianotais mon téléphone dans le but de passer le temps. Je le vis lui aussi changé et même près à sortir.

— Tu iras au travail ? lui demandé-je en me redressant, portant ma main à la naissance de ma poitrine.

Je n'avais qu'un débardeur et pas de soutif alors...

— Oui, je dois rapidement faire un teck-up de ce qu'il s'est passé dans la compagnie en mon absence, dit-il en vérifiant une dernière fois qu'il avait bien tout.

J'acquiesçais sans plus, complètement neutre. Je n'allais certainement pas donner l'impression que je ne voulais pas qu'il y aille. Je n'allais pas non plus faire sembler d'être emballée par son départ.
Je ne craignais qu'une chose :
Que son travail passe avant nous...

— Je serais très vite de retour chérie, sourit-il en prenant mon visage par les joues.

— D'accord, dis-je finalement.

Il me prit cette fois-ci par le menton avant de délicatement m'embrasser sur les lèvres, j'y répondis aussitôt avant de décoller nos lèvres.

— Passe une bonne journée mon chéri, dis-je en le regardant partir.

J'en profitais pour faire part à Karim de mon retour.

— Allô le mannequin superstar, dit-il se donnant un faux air sérieux.

— Coucou ma starlette de photographe, pouffé-je.

— Alors comment vas-tu ?

— Je me porte un peu plus mieux, souris-je dans le vide. Et toi ? Et le petit ?

— Nous nous portons toutes et tous bien, c'est gentil de demander en tout cas !

— Tu fais tout le temps la même chose, et puis pas de ça entre nous, ris-je doucement.

— Alors, comment se passe tes vacances ?

— Je ne suis plus en vacances, mon mari a dû rentré pour le travail et je l'ai suivi, lui expliqué-je sans entrer dans les détails.

— Je vois, tu ne t'en passes plus on dirait, rit-il de l'autre bout du fil.

— C'est un vrai amour, je l'aime, souris-je bêtement.

— Alors mon neveu ou nièce est déjà en route, voir même les deux, affirme-t-il sous le ton de l'humour.

— On n'y est pas encore, ris-je.

Nous parlions brièvement du travail qui allait reprendre d'ici la semaine prochaine, et de plein d'autres choses.

Je regardais l'heure et décidais de descendre préparer le dîner si il n'était pas déjà fait, car oui, la ponctualité était l'un des maîtres mots de cette maison.
J'étais déçue d'apprendre qu'il ne restait plus que la préparation des desserts, toutefois, j'avais décidé d'aider à leur préparation, tant l'ennui était grand.

C'est dans cet entrain que je décide d'appeler mon adorable et unique belle-sœur, elle décrocha aussitôt d'ailleurs.

— Si tu savais depuis combien de temps j'attends cet appel ! lançait-elle sûrement entrain de bouder.

Je ris, prenant rapidement de ses nouvelles et celles des autres. Elle fit de même en me demandant un débriefing de nos vacances.

— Alors là ! s'écrit-elle. Je peux t'assurer qu'il t'aime vraiment.

— Pourquoi tu dis ça ? m'empourpré-je.

— Natsu n'aurait jamais mis en pause sa vie professionnelle pour aller te récupérer, affirme-t-elle d'une voix déterminée. Et puis je connais mon frère, si il y a bien deux choses qu'il déteste c'est le chocolat et les transports, surtout en mer !

— Ah bon, et pourquoi ? la questionné-je, intriguée.

— Il a le mal de mer et faut bien le croire, que t'aimer la guéri, répond-elle en riant gentiment.

— Je n'étais pas au courant de cela, dis-je sans pouvoir m'arrêter de rougir.

— Il t'aime vraiment, dit-elle sérieusement. J'en suis convaincue.

Je souris sans répondre quoi que ce soit.
Je savais qu'il m'aimait, il avait assez prouvé que c'était le cas.

— Je crois qu'il le prouve déjà assez chaque n-

— J'ai des gâteaux au four ! la coupé-je, reprenant toute de suite des couleurs. Je te rappelle, bisou.

Elle rit avant que je ne raccroche.
Je soufflais reprenant mon calme et ma sérénité, continuant le dressage de mon dessert, repensant sans cesse à la confidence que Wendy m'avait faite sur son frère. Alors tout ce temps, il le faisait pour me rendre heureuse ?
Jusqu'à mettre sa santé en péril en m'emmenant à la mer.

J'en étais encore sûre maintenant, il ne me fallait plus aucune preuve pour remettre en doute son amour pour moi.

Mon cœur se mit à battre à cent à l'heure quand j'entendis le moteur de sa voiture. À cet instant, je mis en pause tout ce que je faisais, priant aux cuisinières de conclure ce que j'avais commencé...

*

Me voilà avec ce nouveau chapitre ‼️
J'espère qu'il vous plaît...

Rien à dire aujourd'hui 🤭

Rdv bientôt pour ma suite.

Mari et femme《 Nalufiction 》Où les histoires vivent. Découvrez maintenant