13 janvier 1996
- Allez s'il te plaît Lili ! S'il te plaît ! Suppliait George, sa tête posée sur son épaule avec un grand sourire implorant. Je te promet que ce sera la seule fois !
Le lendemain matin dans la Grande Salle, Lili regardait George d'un air consternée, mais aussi amusée ce qui ne l'aidait pas à paraitre plus autoritaire, mais que pouvait-elle y faire ?
- « s'il te plait » quoi ? demanda Ginny qui était venue s'asseoir à côté d'eux pour le déjeuner, la main de Luna dans la sienne.
- George voudrait que je participe à leur petites démonstrations de produits de Farce pour Sorcier Facétieux dans votre Salle Commune ! annonça Lili en riant.
- Oula, fit Ginny avant de croquer dans son toast. Ça dépend de quelle expérience, ajouta-t-elle d'un air narquois.
- C'est pour ça que j'ai automatiquement refusé, dit Lili en marquant l'évidence. J'ai soigné suffisamment de premières années pour ne pas tomber dans le piège Georgie...
- C'est seulement pour les Chapeaux-Sans-Têtes ! insista George en levant sa tête et en lui attrapant la main.
- J'ai dit non George ! Pourquoi c'est pas Fred qui fait la démonstration ?
- Il a un date avec Angelina ce soir, j'ai besoin que tu sois -
- Ton cobaye ? acheva Lili, toujours en souriant. Non merci, ça va aller.
- Mon assistante ! corrigea-t-il en ne pouvant s'empêcher de rire.
La discussion fut coupée par l'arrivée du courriel, l'habituel spectacle des centaines de hiboux et chouettes volant au-dessus des têtes des élèves laissa ensuite place au déballage des paquets, lettres et journaux. Lili reçut son quotidien de la Gazette du Sorcier et le déroula avant de donner une noise dans la patte du hiboux. Puis en lisant la première page, elle laissa s'échapper un cri de stupeur et plaqua sa main sur sa bouche.
- Quoi ? S'exclama George, soudain inquiet.
(The Darkness Takes Over – Nicholas Hooper)
Pour toute réponse, elle étala le journal sur la table, autour d'eux, d'autres élèves avait aussi manifesté leur choc et même leur peur. Dix photographies en noir et blanc occupaient la plus grande partie de la Une. Neuf d'entre elles représentaient des sorciers, la dixième, une sorcière. Certains avaient une expression narquoise, comme s'ils se moquaient d'eux silencieusement, d'autres pianotaient d'un air insolent au bord de la photo, d'autres criaient. Chaque portrait s'accompagnait d'une légende précisant le nom du sorcier et le crime pour lequel il avait été envoyé à Azkaban.
« Antonin Dolohov », disait la légende sous la première photo en haut à gauche d'un sorcier au long visage pâle et tordu qui regardaient les élèves d'un air sarcastique, « condamné pour les meurtres particulièrement violent de Gideon et Fabian Prewett » George écarquilla les yeux, ces hommes étaient ses oncles, des jumeaux eux aussi, frères de Molly Weasley. Les deuxièmes noms de Fred et George leur avaient été donnés en leur honneur (et les initiales étaient les mêmes).
« Augustus Rookwood », indiquait la légende sous la photo juste à côté d'un sorcier au visage grêlé, les cheveux graisseux gris et courts, qui avait l'air de s'ennuyer ferme, appuyé sur le bord de son cadre, « condamné pour avoir communiqué des secrets du ministère de la Magie à Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom et pour le meurtre de Théodore Alverton et de son homologue Camélia Shacklebolt. ».
Cette phrase créa subitement un mal-être et un vide intérieur en Lili si puissant qu'elle crut tomber à la renverse. Elle ne savait pas encore le motif de ses affichages. Et puis George indiqua d'un doigt tremblant le gros titre en haut des photos.
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Elisabeth Alverton
FantasyUn an avant l'arrivée d'Harry Potter à Poudlard, Elisabeth Alverton traverse le perron de l'école de sorcellerie d'Angleterre en quittant sa Cornouailles natale. L'histoire, vous la connaissez très bien des yeux du héros à lunette, mais que devient...