Chapitre 12 : Un été au Terrier

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(Back to the old house – The Smiths)

« I would rather not go,

Back to the old house.

I would rather not go, back to the old house,

There's to many,

Bad memories

To many memories ...

When you cycled by,

Here began all my dreams,

The saddest things, I've ever seen...

And you never knew

How much I really liked you

'Cause I never even told you

Oh, but I meant to...

Are you still there ?

Or have you moved away ?

Or have you moved away ?

I would love to go

Back to the old house

But I never will

I never will

I never will ...»


Lili regardait à présent sa maison, à présent marquée par les Runes, puis, sans hésiter, elle se retourna, et s'avança vers la colline d'en face, quittant Wallowdale et ses quelques maisons. Une fois en haut de son mirador, elle se retourna enfin, et ce qu'elle vit lui brisa une nouvelle fois le cœur : un voile flou masquait le village, comme si un nuage était descendu pour dissimuler les maisons et les routes. Mais ce n'était pas la brume ordinaire, c'étaient ses Runes, qui floutaient sa propre maison, inaccessible. Elle n'aurait pu y entrer de nouveau à présent. Les larmes aux yeux, elle se retourna encore une fois et poursuivit son chemin sur quelques mètres, avant de transplaner dans une spirale de vert et de gris du ciel.

Prendre la voie des cheminées aurait été bien plus simple pour rejoindre le Terrier, mais elle n'aurait pas pu quitter sa maison sans que sa mère ne s'en rende compte, et surtout, elle n'aurait pas pu placer sa dernière Rune.

Comme elle ne connaissait pas les coordonnées exacte du Terrier, et qu'il serait probablement protégé par des sortilèges, elle ne pouvait espérer l'atteindre par transplanage. Il fallait donc qu'elle trouve une cheminée. Elle gardait de la poudre de Cheminette dans une sacoche avec elle, donc voyager ne serait pas un problème, du moment qu'elle trouve une cheminée.

La solution vient à elle rapidement. Elle trouva une auberge à Truro qui en possédait une dans chaque chambre, elle y entra, commanda un thé, puis en mimant de se rendre aux toilettes, elle monta vers les chambres discrètement. Arrivée devant les portes, un petit carton indiquait si les chambres étaient occupées, trois d'entre elles étaient vides, alors elle entra dans la première venue.

« Alohomora, murmura-t-elle pour entrer.

La pièce était petite, en face du lit, une large cheminée en brique rouge non-condamnée lui garantissait un voyage rapide.

« Collaporta, glissa-t-elle à nouveau par-dessus son épaule pour verrouiller la porte.

Enfin, elle se glissa dans l'antre, sorti une poignée de poudre de Cheminette d'une bourse qu'elle avait emporté, et la jeta à ses pied en prononçant sa destination :

Elisabeth AlvertonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant