Elisabeth Alverton

Chapitre 35 : Potterveille

(Werner Listen - J.N Howard)

24 Décembre 1997

"Bonsoir et Joyeux Réveillon aux quelques auditeurs qui recevront cette diffusion pour la toute première fois ! annonça Lee dans le micro. Nous n'avons pas encore traversé le seuil de cette année 98, et déjà de lourdes nouvelles sont à être annoncées dans les prochains jours. Mais ne voulant plus nous morfondre, cette fréquence est aujourd'hui animée dans l'intention de réveiller quelque part en vous un peu d'espoir. Ici, Potterveille, la seule radio du monde magique britannique libre et fiable, je me nomme Rivière, et je serais l'animateur de cette fréquence pour les prochains mois qui s'annoncent, et jusqu'à la fin de cette guerre. Je vous informerai fidèlement grâce à l'ordre du Phénix qui se tient derrière moi, et j'attend avec impatience les premières chroniques qui se mettront en place dans les prochains jours. Aujourd'hui, nous n'en avons qu'une, animée par Marmite, une fidèle amie qui souhaite vous présenter sa rubrique Les Copains de Potter. Nous t'écoutons Marmite.

Lili approcha timidement sa tête du micro et s'éclaircit la voix.

- Bonsoir à tous, je suis Marmite, fervente alliée de notre sorcier préféré ici à Potterveille. Si nous avons perdu de vue Harry Potter, notre soutien envers lui demeure inchangé. C'est pour cela que cette radio se met en place, pour arrêter de se fier aux idioties que la Gazette du Sorcier publie sous la corruption. Nous passons chaque jour le message à travers la Résistance, mais nos moyens sont limités, alors si vous en avez le pouvoir, partager cette fréquence à des sorciers fiables, et fidèle à notre symbole d'espoir. Ce message sera diffusé plusieurs fois dans la journée, le premier mot de passe que nous vous demandons de retenir pour retrouver très bientôt nos émissions suivantes, sera Oiseau de Feu, merci de m'avoir écouté.

25 décembre 1997

Le matin de Noël, Lili n'était pas en train d'ouvrir des cadeaux entourés de ses amis, mais au milieu d'un village, celui de Godric's Hollow.

Il y avait eu des murmures pendant la nuit, un accident dans la maison de Bathilda Tourdesac. C'était étrange de penser que quelques jours avant, elle en avait parlé avec la tante Muriel. Ce matin-là, l'ambiance n'était pas aux commérages, elle avait été envoyée pour déterminer les causes de la mort de l'historienne, appuyée par Elphias Doge, un vieil ami de Dumbledore et Kingsley.

Une explosion le soir de Noël avait éveillé l'inquiétude des Moldus du village, et à présent, Kingsley tendait de large charme de bouclier, afin d'invisibiliser les dégâts, pendant que quatre autres personnes s'étaient chargée d'oublieter les témoins direct, les voisins, les moldus qui en avaient trop vu. On avait décrit des hurlements de peur, puis une déflagration, qui avait arraché la moitié du deuxième étage de la petite maison. L'empreinte de la magie noire était perceptible, Lili la sentait dans l'air, dans les murs encore debout.

Le corps de Bathilda Tourdesac gisait au milieu des débris, mais son corps était marqué par plus que des fragments d'explosion, ou de feu. Des longues traces noires, comme des veines, traversaient la blancheur de sa peau, elle avait les dents allongées, les yeux exorbités, ses articulations semblaient tordues et des contusions lui marquaient les jambes et les bras. C'était la chose la plus affreuse que Lili avait vu de sa vie. Elle ne pouvait hélas plus rien pour l'historienne. Avec tristesse, elle l'enveloppa dans un tissus blanc, et la fit léviter en dehors de la maison, tout en se rapellant les heures qu'elle avait passé à lire ses ouvrages, émerveillées par le monde magique depuis sa fenêtre en Cornouailles.

Elphias Doge levait à présent sa baguette et reconstruisait avec grâce et dextérité la demeure à colombage de la défunte. Alors que la maison avait retrouvé un aspect normal, elle se retourna, et inscrivit de la baguette une plaque dans le mur, indiquant le lieu de mort de la plus grande historienne que le monde magique ait connu.