Un an avant l'arrivée d'Harry Potter à Poudlard, Elisabeth Alverton traverse le perron de l'école de sorcellerie d'Angleterre en quittant sa Cornouailles natale. L'histoire, vous la connaissez très bien des yeux du héros à lunette, mais que devient...
"Emmenez ces deux là en bas avec les autres mômes. On va interroger la grande d'abord. Faites venir Mr Runcorn.
- Tout de suite, monsieur.
Des voix traversaient le voile opaque qui séparait Lili de la réalité. Devenant plus nette, elle se réveilla, sans oser bouger, sans oser ouvrir un œil.
- Monsieur Runcorn est en chemin. Monsieur Yaxley ne sera disponible que dans la nuit.
- Doit-on soumettre les deux jeunes à une identification ?
- Ce ne sera pas nécessaire, on les a manqué le 1er Septembre, Avery les a reconnus.
- Saleté de sang de bourbe, confirma l'homme.
- Qu'est-il arrivé des autres fugitifs ?
- Ils nous ont échappé par la voix des airs, en volant des balais d'une boutique éventrée. Leurs portraits ont été soumis au cabinet des inspecteurs, mais ils n'ont reconnu personne. Ils pensent à de la métamorphose.
- Et celle-ci ? Elle est normale ?
- Un agent est certain de l'avoir reconnu.
Tournant légèrement sa tête vers la source des voix, Lili essaya d'entrouvrir un œil. Il y avait trois personnes en tenue de mage, habillées du bleu nuit du Ministère.
- Runcorn a demandé à ce que la prisonnière adulte soit réveillée, annonça la voix d'une énième personne qui arrivait, les chaussures claquant sur le sol.
- Bien, monsieur.
Des pas se rapprochèrent de Lili, et des mains brusques lui attrapèrent les deux bras.
- Enervatum !
Lili sentit la secousse lui traverser le cerveau, parfaitement réveillée à présent elle observait les visages qui la cernaient avec mépris.
- Enfin debout ma jolie, déblatéra celui qui tenait son bras droit, si fort qu'elle sentait des fourmis dans le bout de ses doigts.
- Elle est plus âgée que les autres, possiblement majeure, Runcorn va devoir lui autoriser un procès.
- C'est encore à lui et Yaxley de décider.
Un dernier homme entra dans la pièce, il était grand, large d'épaule, son regard était infiniment dur et insensible. Albert Runcorn, elle le reconnaissait de ses photos dans la Gazette du Sorcier. Le gouvernement de Voldemort lui convenait bien.
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- Quel est son nom ?
- Elle n'a pas encore parlé, mais on a trouvé ça avec elle, ajouta-t-il en levant la besace à ingrédients de Lili, sa baguette et son or de Farfadet.
- Montez le tout dans mes bureaux, Smattey. Alors, quel est ton nom, demanda-t-il à nouveau en plaçant son regard dans ses yeux.
Elle avait la gorge nouée, reconnaissant toutes ses personnes au fur et à mesure, ainsi que l'endroit. C'était une large pièce, aux briques noires, le plafond était marqués plusieurs arches massives, et une lumière verte miroitait sur les surfaces lisses. D'autres corps étaient appuyés contre les murs, enchaînés par les poignets, de tout âge, endormis ou non. Mais toujours aussi silencieux que des tombes. Elle était au Ministère de la Magie. Et certainement pas dans les hauts départements.
