Chapitre 32 : Le Nid

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DÉCEMBRE

(It Ain't Easy - David Bowie)

When you climb to the top of the mountain

Look out over the sea

Think about the places, perhaps, where a young man could be

Then you jump back down to the rooftops

Look out over the town

Think about all of the strange things circulating 'round

It ain't easy, it ain't easy

It ain't easy to get to heaven when you're going down

Well, all the people have got their problems

That ain't nothing new

With the help of the good Lord

We can all pull on through

We can all pull on through

Get there in the end

Sometimes it'll take you right up and sometimes down again

...

She calling from inside

She's a-calling from inside

Trying to get to you

Avez-vous déjà eu l'impression de suffoquer dans votre propre vie ? Comme si tout l'air qui vous entoure ne vous permet jamais vraiment de respirer. La raison hurle que tout va bien, que le temps ne vous a pas encore rattrapé, mais votre conscience continue de courir à toute allure, continue de haleter.

Je rêvais encore cette nuit, mais ce ne fut pas la voix féminine qui me parvint. Il y eut quelqu'un d'autre, seulement, je ne le vis pas, je sentis uniquement sa présence.

Lili était bien loin du Chemin de Traverse, bien loin des pavés gris, loin des vitrines vides. Elle était seule, et courait à travers un champ vaste et trempé par la pluie. Ses pieds glissaient sur le sol boueux, elle chuta, le motif de l'herbe s'imprima sur ses genoux. Merde ! Le corps endoloris, et essoufflé, elle se relevait pourtant. Elle ne reconnaissait pas l'endroit exact mais quelque chose dans ces collines lui rappelait les alentours de la maison des Weasley, ou celles environnant Wallowdale. Pas de forêt en vue, pas de chemin, juste l'étendue infinie de l'herbe, couchée par les rafales, par la pluie. Plus elle faisait d'effort, plus le vent insistait. Ses jambes étaient lourdes, la force de la tempête la paralysait. Coincée dans les courants violents de l'air froid, elle se demanda comment pourrait-elle un jour lâcher prise ? Parce que le vent pouvait être froid, violent, et la pluie était peut-être battante, elle voulait s'en sortir, elle ne voulait plus mettre ses genoux à terre. Et au dessus de ça, elle savait que d'autres la voyait se battre, et qu'elle ne pouvait jamais abandonner.

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Elisabeth AlvertonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant