19 juillet 1990
« Maman, regarde un hiboux à la fenêtre !
Lili pointait du doigt l'oiseau à la fenêtre qui semblait tenir une lettre dans son bec. Clowance eut un regard surpris, presque inquiète, puis elle sourit à Lili d'un air rassurant.
- Pourquoi n'irais-tu pas voir ce qu'il tient ?
Lili sauta de sa chaise et fit entrer le rapace, c'était extraordinaire, vraiment extraordinaire, elle était douée pour attirer les choses étranges, mais jamais un hiboux n'était encore venu auprès d'elle. Effectivement, il y avait une lettre, le papier était parcheminé et scellé par un cachet de cire rouge.
Clowance s'était levée, cet air anxieux de retour sur son visage, elle s'empressa de lui prendre la lettre des mains et d'observer l'adresse au dos.
- Qu'est-ce qu'il y a ? demanda Lili surprise de son comportement.
Puis, d'un air soulagée, Clowance rendit sa lettre à Lili.
- Je vérifiais simplement quelque chose, répondit sa mère avec un sourire rassurant.
Mrs Elisabeth Alverton
La cuisine du 6 Allée des Hélianthes
Hameau de Wallowdale
Cornouailles »
19 juillet 1996
Si un nouveau voisin venait s'installer à Wallowdale, il jurerait qu'Elisabeth Alverton et Clowance Alverton n'avaient aucun lien de parenté. Bien que Lili fut la seule fille biologique de Mme Alverton, les deux femmes n'avaient pas grand-chose en commun, et leur petite famille était entourée d'un certain mystère que même leur plus proche voisin n'arrivais à percer.
Lili était plus grande que la plupart des autres filles, elle était aussi plus fine depuis juin dernier, même si ce n'était pas voulu. Ses cheveux bruns-sombres brillaient de quelques reflets roux selon la présence du Soleil, et ses grosses boucles s'emmêlaient sans cesse, au point d'être toujours attachées en un gros chignon. Lili avait les yeux verts, un vert brillant très caractéristique, un nez en trompette, une bouche ordinaire, quelques taches de rousseur, une peau mat et une main gauche zébrée de cicatrice.
Clowance Alverton était une femme de petit taille, environ 1m65, avec de larges formes, des mains aux doigts boudinés et ses beaux yeux étaient bleus, presque gris, et sa peau était très pâle malgré des pommettes roses marquées. Elle ressemblait à une sorcière de conte pour enfants, mais en beaucoup plus belle : son nez était aquilin mais très fin sur l'arrête, elle avait un gros grain de beauté au-dessus de ses larges lèvres teintées d'un rouge bordeaux. Ses cheveux étaient toujours lâchés, en une masse de fines boucles noires, retenus en arrière par un bandana dont la couleur variait selon son humeur et la météo. Lorsqu'on regardait Clowance, on l'a trouvait d'une beauté contradictoire que le temps n'avait pas abîmé.
À l'image de la Cornouailles, Clowance Alverton était mystérieuse, et se fascinait des moindres événements un tant soit peu magiques ou presque surnaturels du territoire autour. Elle lisait dans les cartes de tarots, dans les cours d'eau, dans les nuages, croyait à l'astrologie, aux messages dans les feuilles de thés, aux pouvoirs quelconques des pierres et plantes, et à toutes les sortes de superstitions. Plusieurs fois, Lili avait été étonnée que sa mère ne soit jamais allée à Poudlard mais réussisse à faire de réelles prédictions. Comme lorsque que les feuilles de thé lui avaient prédit l'arrivée de la lettre à Poudlard de Lili, ou lorsque les cartes l'informaient que Lili avait des problèmes alors qu'elle était à l'autre bout des Royaumes Unis, ou encore lorsqu'elle avait recueilli un chat noir parce qu'elle voulait prouver qu'ils ne portaient pas réellement malheur. Et deux ans plus tard, ce chat l'avait « prévenue » de l'arrivée d'une tempête sur le village. Depuis, Clowance appelait le chat noir Lucky.
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Elisabeth Alverton
FantastikUn an avant l'arrivée d'Harry Potter à Poudlard, Elisabeth Alverton traverse le perron de l'école de sorcellerie d'Angleterre en quittant sa Cornouailles natale. L'histoire, vous la connaissez très bien des yeux du héros à lunette, mais que devient...