Un an avant l'arrivée d'Harry Potter à Poudlard, Elisabeth Alverton traverse le perron de l'école de sorcellerie d'Angleterre en quittant sa Cornouailles natale. L'histoire, vous la connaissez très bien des yeux du héros à lunette, mais que devient...
Jamais la lumière du jour n'avait parue aussi neuve. Le soleil caressait de ses rayons abstraits le bout des longues herbes, couchées par le vent. Ce jaune, si pur, si vrai, envahissait l'espace, aveuglait Lili. Elle se tenait debout, au milieu de ce poème de paysage, admirant l'œuvre de l'astre, avec pour seule musique celle de la brise qui sifflait au creux de ses oreilles. Ce très grand champ, qu'elle traversait pas à pas, ressemblait aux alentours du Nid. Cette vision paisible avait remplacé, rêve après rêve, la brume dense, les pleurs et les cris. Tout était clair à présent, mais terriblement frustrant.
Car elle était seule. Immensément seule. Lily Potter n'était pas revenue à elle depuis une semaine.
Spontanément, Elisabeth ferma les yeux, cherchant quelque part, une trace de ses parents. Le vent se fit plus fort, plus insistant, la rendant sourde, la faisant flancher. La lumière l'aveugla, elle avait beau se couvrir le visage, ses yeux n'apercevaient plus que les rayons blancs. Une bourrasque violente la fit tomber trébucher, elle ne tomba cependant pas au sol, mais dans les bras de quelqu'un. Tout se calma alors, le soleil était de nouveau clément, et l'air stable. Lorsqu'elle releva la tête, elle vit alors que Harry la retenait, sauf qu'en se relevant, Harry faisait sa taille, et avait les yeux bruns.
"Lily m'avait prévenu que tu ferais ça", dit-il alors en souriant.
Après réflexion, il avait une petite barbe de deux jours, que Harry n'avait pas non plus.
"Bonsoir Elisabeth, dit alors James Potter en posant sa main sur la joue de sa fille.
Sans voix, elle se perdit dans son regard, lui serrant le bras un peu plus fort, il avait l'air si jeune, ils se ressemblaient tellement.
- Tu en fais une drôle de tête, ajouta-t-il ensuite, moqueur.
- Essaie donc de retrouver tes parents biologiques à 19 ans, et on verra quelle tête tu fais, répliqua-t-elle en riant.
- Wow, quel répondant ! Je ne pourrais pas être plus fier.
- Que signifie tout ça ? Demanda-t-elle alors en regardant autour d'eux. Pourquoi es-tu là, et pourquoi Lily ne vient plus à moi ?
- Ce léger favoritisme me brise le coeur, Lisie... répondit-il sans la moindre trace de tristesse sur son visage.
- Pardon, mais tu as compris ce que je voulais dire... ça a toujours été elle, la femme de mes rêves...
James reposa sa main sur l'épaule d'Elisabeth lui proposa de s'asseoir et de regarder le soleil se lever.
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- Combien de rêves vas- tu encore faire avant de comprendre que c'est toi qui nous fait venir ?
Interloquée, mais pas surprise, Lili fronça les sourcils.
- Mais comment-
- Il y a une magie, chez les femmes de ce monde, qui est bien plus puissante que toutes les autres. Ta mère, en se sacrifiant pour Harry, a créé un charme de protection si puissant qu'il peut fonctionner avec n'importe quelle personne de son sang autour de lui. Parce que tu vois, l'amour, c'est tout ce qu'il y a de plus puissant. Et lorsque tu nous as été enlevée, pour ton propre bien, cet amour entre ta mère et toi a créé un lien. Un lien persistant, que les frontières de la mort n'ont pas abattu. Tes questions, tes doutes, la profonde solitude que tu as ressentit l'année dernière, ont fait ressurgir ce lien. Et plus tu en as été curieuse, plus le lien c'est rétabli. Alors que tu cherchais à voir la vérité chez Clowance, tu as accidentellement appelé Lily à travers les limbes.
