Chapitre 4 - Dans le noir.

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Point de vue : Thaïla

Lendemain - 17 juillet 2022, 9h30.

Je me réveillai en sursaut en entendant le bruit des voitures et des motos dehors. Je détestais me réveiller brusquement, ça me donnait littéralement des envies de meurtres.

Mais d'où venait ce bruit bordel !?

Je me levai de mon lit en me frottant les yeux. J'avais mal à la tête et la gorge sèche parce que je n'avais rien bu la veille quand j'étais rentrée, tellement j'étais fatiguée. J'eus très soif.

Il me faut de l'eau...

Je me dirigeai vers le frigo pour prendre une bouteille d'eau lorsque je m'aperçus que la fenêtre de ma chambre était ouverte.

Pourquoi la fenêtre est ouverte ?

Je me rendais compte que les bruits qui m'avaient réveillé venaient de celle-ci. Ce qui me perturbait, c'est que je n'avais pas ouvert la fenêtre hier et je n'arrivais pas à me rappeler si elle était ouverte quand j'étais rentrée hier soir. Mes sourcils se froncèrent d'incompréhension.

Est-ce que c'est ma mère qui est passée dans ma chambre la nuit ?

Il fallait que je trouve une réponse à mes questions. J'allai dans la chambre de mes parents pour leur demander s'ils étaient rentrés dans la mienne pendant que je dormais.

Ma mère me regardait bizarrement, silencieuse, tandis que mon père rigolait :

- On n'a pas la carte de ta chambre Thaïla, comment veux-tu qu'on ait ouvert la fenêtre si on ne pouvait même pas rentrer sans que tu nous ouvres ?

La femme de ménage serait passée sans que je ne m'en rende compte ? Non. Impossible.

Mes angoisses commençaient à prendre le dessus, et je sentais une boule acide se former dans mon ventre.

Qui était là ? Qui avait ouvert cette fenêtre ?

Les voix de mes angoisses traînaient comme des vautours sans s'arrêter.

Qui était là ? Qui était là ? Qui était là ?

C'était la seule chose que mon cerveau enregistrait.

Je sentis ma mère me tirer le bras pour me reconnecter à la réalité, et je finis par entendre ce qu'elle me disait :

- Thaïla ! Calme-toi. C'était sûrement la femme de ménage, d'accord ? Arrête de paniquer pour tout et pour rien, s'énerva-t-elle.

Je grimaçais face à sa remarque, j'avais déjà entendu cette phrase plus d'une fois.

Encore et encore et encore.

« Paniquer pour tout et pour rien. »

4 ans auparavant.

Manhattan, États-Unis.

J'allais finir mes examens dans quelques jours, je stressais énormément. Je savais que ma mère comptait beaucoup sur moi pour que je réussisse, et je voulais la rendre fière. Je me trouvais assise sur la chaise de mon bureau à feuilleter mes notes, mais il m'était impossible de me concentrer.

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