Chapitre 37 - L'appel d'un frère.

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Rayan

Je me trouvais affalée sur le sofa de ma grand-mère. La chaleur dehors me donnait la migraine, j'avais fermé tous les volets de la maison pour empêcher les rayons du soleil brûlant de renter à l'intérieur.

Ma grand-mère était allée au marché acheter de la viande. Cela faisait longtemps qu'elle ne m'avait pas vu, je soupçonnais qu'elle voulait me faire un tacos al pastor. Elle savait que c'était mon plat préféré.

Le meilleur de tout les temps.

Il s'agissait de tortillas de maïs garnies de viande de porc marinée et cuite sur une broche verticale, souvent servies avec de l'ananas, des oignons, de la coriandre, et une sauce piquante.

Après avoir finis le dernier morceaux de mangue posé dans une assiette que ma grand-mère m'avait soigneusement préparé, je pris mon verre de jus et je le bus d'une traite. Cela faisait un jour que j'étais parti d'Úlazana et honnêtement cela ne me manquait pas. Être dorloté par ma grand-mère était incroyablement satisfaisant. Elle était toujours aux petits soins quand je venais chez elle. Je savais qu'elle était seule la plupart du temps, c'est moi qui lui avais acheté sa maison, je lui versais également de l'argent pour qu'elle puisse se nourrir.

Ma grand-mère était ma seule famille. Elle s'était prostituée pendant quelques années avant d'ouvrir une petite épicerie. Cependant, celle-ci avait fait faillite un an plus tard. Alors je l'aidais a vivre convenablement.

Mon téléphone vibra dans ma poche, je vis le nom de Vlad s'afficher sur l'écran. Je décidais de l'ignorer, il était hors de question que je continue d'entendre ces menaces. Je le détestais, cet homme que je croyais être mon frère n'était qu'une ordure. Il pouvait aller se faire foutre, lui et son trafique de drogue. J'en avais marre de tout cela, le crime, la drogue, les trafiques.

J'essayais d'imaginer ma vie autrement, avec un petit appartement à New York, un petit chien pour me tenir compagnie. Peut-être que j'aurai même eu une copine et qu'elle aurait pu vivre avec moi. Dans cette vie, j'aurai été un homme bien.

Je vis à nouveau l'écran de mon téléphone s'allumer avec le prénom du frère que je détestais. Dans un soupir, je décidais de décrocher.

- Qu'est-ce que tu veux v -

- PUTAIN TU SAIS PAS RÉPONDRE AU TÉLÉPHONE !?

A l'entente de sa voix agressive, ma colère monta rapidement. Il me mettait vraiment les nerfs à vif, comment une seule et même personne pouvait être aussi désagréable ?

- Tu vas te calmer i-

- THAÏLA A ÉTÉ ENLEVÉE ! Hurla-t-il.

Une sensation d'angoisse se propagea à l'intérieur de mes tripes. Mon coeur s'accélérât bruyamment dans ma poitrine, me provoquant de légers vertiges.

- Par qui ?! Demandais-je rapidement.

- Pedro Salamance, Raphaël me l'a dit.

- Raphaël était là ? Qu'est-ce qu'il foutait putain ?!

Je me pinçais l'arrête du nez, c'était l'horreur. Le pire de tout ce que j'avais imaginé, Thaïla, cette fille innocente était kidnappée par ce vieux porc. Je ne pouvais pas tolérer cela, rien que la pensée de la voir  ligotée dans une voiture me donnait mal au ventre. C'était donc à cela que ressemblait l'amour ? La souffrance, la peur, le rejet.

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