LACRIMIS

Chapitre 26 - Fierté périssable.

Le lendemain,
Bahamas.

Thaïla

Le bruit des vagues me tira doucement de mon sommeil. En me frottant les yeux, je remarquai que la fenêtre de ma chambre était ouverte. Les souvenirs de la veille me revinrent en mémoire, et je me retournai pour constater qu'il n'y avait personne dans mon lit.

Il avait pourtant dormi à mes côtés, non ?

Je me rappelai d'un horrible cauchemar et de sa venue dans ma chambre pour m'aider à me rendormir. Je me souvins également de ses mains caressant ma joue pour me réconforter, une chaleur douce et apaisante qui avait finalement réussi à me faire sombrer dans le sommeil.

Décidant de m'habiller, je descendis les escaliers en direction de la cuisine. Rowan et Georgio étaient à l'intérieur, assis en train de manger des fruits. En me voyant, ils échangèrent un sourire, et Georgio m'invita à m'asseoir à ses côtés. Je me servis joyeusement plusieurs morceaux d'ananas.

Mon plat préféré pour le petit-déjeuner.

— Où est Vlad ? demandai-je.

Les deux Mexicains échangèrent à nouveau un sourire, ce qui me laissa perplexe.

— Où est Vlad ? redemandai-je, espérant qu'un d'eux veuille bien m'éclairer.

— Tu t'inquiètes pour lui ? me questionna Georgio, un sourire aux lèvres.

Je fronçai les sourcils face à sa question.

— Bien sûr que non, je veux juste savoir quand nous allons rentrer, étant donné que c'est lui le chef.

Georgio éclata de rire et répondit :

—Si je peux te donner un conseil, Thaïla, ne t'attaches pas à lui. Il n'est pas comme toi et tu finiras par en souffrir. Mais je pense que c'est déjà trop tard vu les circonstances.

Je ne comprenais pas où il voulait en venir.

— Quelles circonstances ?

— Vous avez couché ensemble hier soir, affirma-t-il calmement, un large sourire sur le visage.

Attends quoi ? Il se moque de moi ?

— Je te demande pardon ?

La colère commençait à monter, mon cœur s'accéléra. Était-ce lui qui leur avait dit cela ? Je priais pour que ce ne soit pas le cas.

— Georgio, arrête, intervint Rowan, elle est fragile, laisse-la tranquille.

Fragile. Faible.

Ces mots résonnaient trop souvent dans mes oreilles.

— Non, dis-moi, Georgio.

— Eh bien, il est sorti de ta chambre ce matin, nous en avons déduit que vous aviez eu une nuit ensemble.

— Désolée de te décevoir, mais c'est faux. Vlad m'a juste aidée à m'endormir parce que j'avais un cauchemar !