Chapitre 44 - Reveil.

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Un an plus tard.
A la résidence.

Vlad

Je tapotais sur mon téléphone, envoyant des instructions à mes subordonnés concernant les cargaisons de drogue.

Le prénom de Maria apparut sur l'écran, et je décidais de décrocher.

Quoi ?

Hello chéri, tu as bien dormi ? me demanda-t-elle.

Pourquoi tu m'appelles ?

Je voulais te prévenir que Roberto prendra congé demain. On va passer un week-end en amoureux !

Envie de vomir.

Je plissai les yeux, irrité.

Et qui vous a donné la permission de faire ça ? demandai-je en sentant la colère monter.

Un silence tendu s'installa avant qu'elle ne réponde :

Il travaille deux fois plus que les autres, tu pourrais bien lui accorder ça !

Si je ne vois pas Roberto demain, il aura affaire à moi, dis-je avant de raccrocher.

Pour qui se prenaient-ils à prendre des décisions sans m'en parler d'abord ?

Je posai mon téléphone sur le bureau et me levai pour aller chercher mon paquet de cigarettes sur une étagère. Le téléphone sonna à nouveau, et mes nerfs s'échauffèrent. Si cette garce continuait, j'allais vraiment exploser - ou lui exploser la cervelle.

Je décrochai brutalement :

Quoi, bordel ?!

Un silence s'ensuivit, puis une voix masculine résonna dans mes oreilles.

Monsieur Vlad, nous vous informons que Thaïla s'est réveillée.

Je sentis mon cœur s'accélérer violemment.

•••

Thaïla

Je me trouvais sous la douche de ma chambre d'hôpital. Je me sentais sale, comme si le poids de ce que j'avais fait avait souillé chaque fibre de mon être. La sensation était presque tangible, une crasse invisible qui semblait imprégner ma peau et mes vêtements. Malgré toutes les douches prises, je ne parvenais pas à me débarrasser de cette impression de saleté. L'eau coulait sur moi, mais elle ne pouvait pas laver la culpabilité et la honte qui me dévoraient de l'intérieur.

Mes mains, surtout, me semblaient irrémédiablement tachées. Je les frottais compulsivement, tentant d'effacer une souillure imaginaire, en vain. C'était comme si le sang de ces hommes était incrusté dans ma peau, un rappel constant de l'acte que j'avais commis.

Au-delà de la sensation physique, je me sentais moralement souillée. Le meurtre que j'avais été forcée de commettre avait laissé une marque indélébile sur mon âme. Chaque pensée revenait inévitablement à ce moment, et je me dégoûtais de ce que j'étais devenue. J'avais franchi une limite que je ne pensais jamais atteindre, et cette transgression me donnait l'impression d'être irrémédiablement corrompue.

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