Caracas.Venezuela.18h00.Point de vue : Ximena
J'étais affalée sur le canapé, regardant la télévision, attendant des nouvelles de Vlad qui avait pris le jet plus tôt dans la journée. Il avait tendance à se rendre invisible, ce qui m'irritait au plus haut point. Nous formions un groupe, et pour que tout fonctionne correctement, la communication était essentielle. Je pris mon téléphone et décidai de l'appeler une nouvelle fois, espérant qu'il daigne enfin répondre. À l'écran, une publicité vénézuélienne avec une musique ridicule passait. Personne ne répondait. Je soupirai en constatant que Vlad avait décidé de jouer les fantômes toute la journée.
Le plan devait se dérouler ce soir, sans accroc. Nous devions tous nous retrouver dans une maison pour organiser les prochaines étapes. Rowan et Elvaro nous rejoindraient directement sur place.
En espérant que Rowan ne fasse pas tout capoter...
Il avait tendance à prendre les choses à la légère, ce qui m'inquiétait. Les instructions étaient claires : ils devaient éliminer les personnes figurant sur la liste.
Je décidai d'appeler Rayan, en espérant qu'il aurait la gentillesse de me répondre. Me levant pour aller boire un verre d'eau, je vis mon pistolet tomber au sol. J'avais oublié que je le portais sur moi depuis mon arrivée dans cette ville. Bien que j'étais dans une villa surveillée par des gardes, je ne me sentais pas en sécurité.
Caracas, la capitale du Venezuela, était considérée comme l'une des villes les plus dangereuses d'Amérique latine. Elle était confrontée à de graves problèmes de criminalité, avec des homicides, des vols à main armée, des enlèvements et d'autres formes de violence. Les taux de criminalité élevés et l'instabilité socio-économique contribuaient à cette situation.
La voix de Rayan me sortit brusquement de mes pensées :
— Oui, bébé ? répondit-il avec un ton enjoué.
— Très drôle, cela fait des heures que Vlad ne répond pas. Vous êtes arrivés ? demandai-je, impatiente.
— L'avion vient d'atterrir. Nous sommes en route, ne t'inquiète pas, je sais que je te manque trop, ma belle, gloussa-t-il.
Je levai les yeux au ciel ; il adorait me taquiner, comme un petit frère.
— Thaïla est là aussi—
— Attends, quoi ? l'interrompis-je. Qu'est-ce que tu veux dire ?
Il n'a pas osé... c'est trop dangereux.
Les quelques secondes de silence qui suivirent confirmèrent mon hypothèse. Vlad avait amené Thaïla avec lui malgré mes objections et celles de Rayan. C'était bien trop risqué pour elle.
À quoi joue-t-il, sérieusement ?!
Mes nerfs s'échauffaient, je pinçai l'arête de mon nez et fermai les yeux. Il cherchait vraiment à la mettre en danger par tous les moyens !
— Mais qu'est-ce qu'il fait ? Passe-le moi, m'énervai-je.
— On arrive. Il conduit, à moins que tu souhaites qu'on ait un accident. Je préfère que tu lui parles à la villa, dit-il avant de raccrocher.
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LACRIMIS
Non-FictionDans un monde devenu de plus en plus matérialiste ou les plus pauvres sont mis à l'écart, la vie de Thaïla est dictée par ses parents depuis sa naissance. On lui impose ce qu'elle veut devenir et son futur malgré elle. Lors d'un voyage au Mexique p...