Chapitre 33 - Rattement de cœur.

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Thaïla

Les rayons du soleil éclairèrent mes yeux, me sortant lentement de mon sommeil. Je bougeais légèrement de mon lit afin d'ajuster ma couette. J'étais bien installée dans mon lit, il était chaud et agréable. Je n'aurai pas refuser une nuit de plus dans cet hôtel luxueux. En fait, je voulais rester toute la journée dans ce lit.

Lorsque je vivais avec mes parents, il m'arrivais parfois de procrastiner. Je pouvais rester des heures dans mon lit à imaginer des scénarios dans mon esprit. Les garçons pour lesquels j'avais le béguin ne pouvaient pas se douter une seule seconde le temps que je prenais à penser à eux. Seulement, il ne se passait jamais rien. Premièrement, parce que ma mère ne le voulait pas. Deuxièmement, parce que les garçons de ma classe étaient des crétins.

Vlad lui n'était pas un crétin, il était l'inverse.

Je fis mine de continuer à dormir en espérant qu'il ne se réveille jamais. Quelque minutes après, je l'entendis se lever d'une traite.

Tu ne peux pas être une marmotte comme moi ?!

Je savais qu'il m'ordonnerait de me lever, j'avais la flemme. Mes oreilles suivirent ses pas qui faisaient des aller-retour de la salle de bains jusqu'au lit. Je sentis ensuite une odeur désagréable de tabac me détruire les narines.

Ce connard se mettait à fumer dans la chambre ! Décidément, les bonnes manières n'était pas sa tasse de thé. L'odeur désagréable allait imprégner les murs de cet hôtel luxueux, je n'osais même pas imaginer ce que le personnel dirait en voyant cela.

Exaspérée par son attitude vulgaire et désinvolte je me tournais en lui crachant entre les dents :

- Tu es obligé de fumer dans cette chambre ?

Ma nervosité redescendit légèrement en le voyant torse nu, une serviette autour de la taille. Ses cheveux noirs étaient mouillés et quelques gouttes tombaient sur ses épaules. Son corps était incroyablement beau. Ses abdos étaient dessinés sur son ventre et ses épaules étaient musclées. Quelques tatouages noir étaient dessinés sur ses bras et son torse, des tatouages dont quelques-uns étaient étrangement féminins. Un petit papillon noir sur son avant bras, une hirondelle sur son omoplate.

Il expira la fumée qui m'agressait les narines depuis maintenant quelques minutes en disant sarcastiquement :

- Ositó n'apprécie pas l'odeur du tabac ?

Il tira une nouvelle latte avant de l'expirer sur mon visage. Mes sourcils se froncèrent abruptement et un sourire moqueur s'étira sur son visage.

- Dégage ! Tu pues Vlad ! M'exclamais-je vexée.

- Et toi tu es une petite coquine, me répondit-t-il du tac au tac.

En voyant son regard espiègle, j'espérais antérieurement me tromper sur ce que je soupçonnais, sur son sous-entendu. Ma voix timide hésita avant de répondre :

- Je ne vois pas de quoi tu parles, répondis-je d'un ton qui se voulait dur.

Une lueur lubrique et moqueuse se percevait dans son regard.

Il sait.
Il sait.
Il sait.

J'attendis quelques instants qu'il développe ses propos mais il ne fit rien à part m'observer longuement, comme s'il me redécouvrait. Cela faisait pourtant plusieurs mois que nous nous connaissions mais il fallait toujours qu'il me dévisage à m'en faire rougir. Il analysait chaque trait, chaque expression de mon visage, comme s'il voulait déceler mes sentiments.

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