Chapitre 17 - Un instant de folie.

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Quelque part au Mexique..

Thaïla

Nous étions partis depuis plusieurs heures, j'essayais tant bien que mal de dormir dans la voiture mais je ne réussissais pas. Sentir qu'il était tout près de moi dans cette voiture me rendait nerveuse.

Surtout depuis l'épisode que je souhaite enlever de ma mémoire du plus profond de mon être.

Malgré mes nombreuses tentatives, je réessayais de fermer les yeux une énième fois afin de me laisser porter dans les bras de Morphée.

Le silence régnait et je remerciais intérieurement Vlad de ne pas m'adresser la parole, je ne souhaitais pas entendre son ton froid et autoritaire qui me donnait particulièrement des envies meurtrières à son égard. Il fallait que je maitrise mon agacement vis-à-vis de lui jusqu'à ce qu'il me révèle les informations concernant mes géniteurs.

Soudainement, je sentis qu'il accéléra la vitesse rapidement. Trop rapidement. Je posais une main sur la portière à côté de mon siège afin de m'appuyer pour ne pas perdre l'équilibre.

Et c'est reparti pour les attractions de Vlad.

J'expirai bruyamment afin d'exprimer mon mécontentement et il tourna automatiquement la tête en ma direction avant de répondre rapidement :

- Ferme là, arrête de faire ta poupée fragile.

« Poupée »

Mes sourcils se froncèrent face à son habituel ton froid et autoritaire qui m'irritais plus que tout. Une poupée, s'était peut-être comme cela qu'il me considérait finalement. Il se permettait de m'emmener avec lui pour ses missions et assister aux horreurs de la violence des cartels.

Je me fis violence pour demeurer silencieuse, après les évènements passés je n'avais pas la force de me prendre la tête avec lui.

De plus, je voulais éviter de l'énerver car je tenais réellement à savoir ce que mes parents étaient devenus. Je fermais violemment les yeux afin d'éviter de regarder la route, cela pouvait me causer une crise d'angoisse avec la vitesse fulgurante à laquelle il roulait.

-Les cartels mexicains se résument à bien pire que ce que tu as déjà vu, si tu n'es même pas capable de tenir la route lorsque je conduis à cette vitesse tu n'es bonne à rien.

-S'il te plait, lâchais-je dans un soupir, si tu ne compte pas aller moins vite arrête de parler.

Contre toute attente, il respecta ma requête durant tout le reste du trajet et je lui en étais extrêmement reconnaissante.

••••


Morelia, Mexique.
Tôt le matin.

La voiture rentra dans une allée puis elle se gara devant une villa décorée de motifs mexicains. Vlad sortit du véhicule puis il m'ordonna de faire de même. Je le vis se diriger vers l'entrée de la demeure et je le suivis. Il attendit quelques secondes puis il se retourna et m'ordonna d'une voix grave :

- Reste ici, ne va nulle part et ne parle à personne, je reviens.

Il toqua à la porte et celle-ci s'ouvrît sur un homme armé qui portait une cagoule. Vlad lui dit quelque chose en espagnol puis l'homme le laissa entrer en refermant la porte derrière lui.

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