Chapitre 7 - Porte sanglante.

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Attention : scène pouvant heurter la sensibilité des lecteurs.

Point de vue : Thaïla

Ùlazana, Mexique.

J'avais laissé les autres contrôler ma vie et mes choix depuis toujours, mais il était temps de changer.

Rayan m'emmena dans la pièce où j'allais dormir. C'était une chambre isolée des autres, située à l'extrémité du couloir.

C'est la chambre d'invité.

Invitée ?

Je retins un rire face à son choix de mots. J'étais retenue de force par ces mafieux, et il osait m'appeler une invitée.

Comme si j'avais choisi d'être ici !

Je détestais sa façon de minimiser la situation dans laquelle je me trouvais. Il semblait vivre dans une autre réalité, et cela m'agaçait profondément.

En entrant, je découvris une grande chambre. Ce qui me frappa immédiatement fut la profusion de couleurs vives et de motifs audacieux. Les murs étaient peints dans des tons chaleureux de rouge, d'orange et de jaune, agrémentés de touches de bleu et de vert.

Des tapis en laine tissée à la main recouvraient le sol, ajoutant une texture douce et accueillante à la pièce.

Au centre, un grand lit en bois massif était couvert de coussins et de couvertures colorés en laine et en coton. Des rideaux en coton blanc encadraient les fenêtres.

Oui, j'ai un excellent goût en décoration ! dit Rayan d'un ton jovial. Tu dormiras ici, c'est la pièce la plus calme car elle est bien isolée.

Je ne comprenais pas son comportement. J'étais retenue ici contre ma volonté, et pourtant, il prenait soin de m'offrir une chambre.

Soudain, mon corps se figea, mon cœur s'accéléra. Je sentis une présence derrière moi, une sensation glaciale me parcourut l'échine.

Comme la dernière fois.

Que faites-vous ? demanda une voix grave et froide, celle que j'avais déjà entendue.

Je n'osais pas bouger ni émettre un son. Paralysée par la peur, je ressentais encore la douleur de ma blessure à la hanche, comme si sa proximité l'aggravait.

Rayan se retourna, arborant un large sourire innocent avant de répondre :

Je lui montre sa chambre.

Quelques secondes s'écoulèrent, et le sourire de Rayan s'évanouit aussi vite qu'il était apparu. Je ne pouvais pas voir le visage de l'homme derrière moi, mais je savais que cela avait suffi pour éteindre l'enthousiasme de Rayan.

C'est hors de question.

— Mais nous ne...

J'ai dit non. Je ne veux pas d'elle ici. J'espère que tu m'as bien compris, Rayan, cracha-t-il, je ne veux plus la voir traîner dans cette maison.

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