Chapitre 38 - Course mortelle.

230 10 37
                                    


Thaïla

Je me trouvais couchée sur le sol froid et mouillé de la pièce sinistre dans laquelle j'étais enfermée. Entendre la voix de Vlad m'avais fais du bien, j'étais persuadée qu'il ferait tout pour venir me chercher. Du moins, je l'espérais, rester enfermée ici me donnait des frissons. Je me redressais légèrement afin de m'asseoir et je grimaçais en sentant ma brûlure au bras me faire mal. Ce salaud m'avait brûlé la peau avec son cigare.

Soudain, mon cœur s'accéléra violemment lorsque j'entendis la serrure de la porte s'ouvrir. J'espérai qu'ils ne venaient pas pour me faire du mal à nouveau. La porte s'ouvrît sur le prénommé Pedro Salamance. Il s'avança lentement dans la pièce froide et humide puis il afficha un sourire vicieux en examinant ma brûlure au bras.

Espèce de sadique.

Son sourire s'élargit lorsqu'il observa mon visage, je savais que les regards noirs que je lui lançais l'amusait. Il pouvait profiter de s'amuser tant qu'il était encore tant, mais lorsque Vlad viendra lui régler son compte, ce sera moi qui m'amusera.

- Alors petite fleur, bien dormi ? La pièce est assez confortable pour toi ? Me nargua-t-il.

Je lui lança un énième regard noir, je me retenais de lui cracher au visage.

- Je me pose une question, comment un homme comme Vlad Diáz a pu s'attacher à une fille comme toi ? Je veux dire tu n'a rien de spéciale, regardes toi.

Les larmes me montèrent aux yeux, j'étais assise et sa présence dominante m'écrasait comme une mouche. Le peu de confiance que j'avais se dissipa pour faire face à mes anciens démons. Les mots que les gens autour de moi me sortaient constamment.

« Trop plate »

« Trop maigre »

«  la peau sur les os »

Ne voulant pas lui donner satisfaction et lui montrer que ses paroles rabaissantes m'atteignaient, je ne répondis pas.

- La vraie question est qu'est-ce que toi tu lui trouves ? Continua-t-il.

Mes sourcils se froncèrent d'incompréhension fasse à sa question. Je ne comprenais pas où il voulait ne venir. En quoi cela pouvait l'intéresser ?

- Vlad m'a forcée à rester avec lui, répondis-je la voix tremblante.

- Oui mais pourquoi ? Me demanda-t-il.

Peut-être parce que c'est un malade comme toi !
Ou peut-être que c'est parce que j'ai perdu sa clé usb.

Je marquais un temps avant de répondre, je ne comptais pas lui parler de la clé usb. Vlad n'aurait pas voulu que je le fasse et puis je voulais éviter de me mettre davantage en danger. Je décidais de lui raconter une histoire qu'il pourrait facilement avaler :

- Je ne sais pas, il voulait juste me garder près de lui. Il m'a kidnappée lorsque je m'étais aventurée dans son cartel, lors que mon voyage avec mes parents. Je lui ai supplié de ma ramener chez moi, il n'a jamais voulu.

Il attendit quelques minutes avant de répondre, comme s'il analysait mon discours dans son esprit. A nouveau, un léger sourire se dessina sur son visage gras.

LACRIMIS Où les histoires vivent. Découvrez maintenant