Mexique, Ùlazana.
Thaïla
Nous étions enfin arrivés au Mexique. Le vol s'était bien passé. En fait, je dormais tout le long du trajet. J'étais exténuée, je ne me rendais pas compte à quel point jusqu'à ce que je m'endorme sur mon siège. Vlad pianotait comme à son habitude, sur son ordinateur en faisant dieu sait quoi.
Je me réjouissais de revoir Rayan, il était un des rares amis que j'avais depuis ma vie au Mexique. Bien sûr, il y vaut aussi Rowan, mais il se droguait constamment donc c'était difficile d'avoir des discussions avec lui. J'étais dans la voiture, Raphaël notre chauffeur, nous conduisait jusqu'à la maison.
La maison...
Est-ce que je pouvais vraiment l'appeler ainsi ? Ce n'était pas vraiment ma maison, c'était la maison de Vlad. Mais partout où Vlad était je me sentais chez moi car il était là. Tant qu'il était là, c'était tout ce qui comptait. Cette pensée me faisait froid dans le dos, parce que je savais que cela ne présageais rien de bon. Les sentiments forts que j'éprouvais pour lui m'empêchais de voir la réalité en face.
Vlad est un narco trafiquant, un meurtrier. Il ne m'aimera jamais et ce qu'il veut c'est m'utiliser. Mets toi ça dans ton crâne de stupide fille naïve.
Voilà ce que m'aurait crachée ma mère si elle était en face de moi et qu'elle voyait vers quel chemin dangereux je me dirigeais. Le chemin de l'amour non réciproque pour un homme sans cœur.
Le chemin de la souffrance.
J'avais assez souffert, mes parents n'avaient pas arrangés la situation, les gens autour de moi qui m'avaient humiliés et harcelés me hantaient nuit et jour.
Alors aimer quelqu'un qui ne m'aime pas en retour ?
Un instinct de protection s'insinua dans mon cœur pour me chuchoter :
Fais attention, il ne t'aimera jamais.
Je devais me protéger, pas de lui mais de moi-même. Car en sa présence toute rationalité disparaissait pour laisser place à la sensation de bien être que je ressentais. Vlad était ma drogue et peut-être que j'étais la sienne. Une relation dite « normal » ne fonctionnait pas comme cela.
Nous ne sommes pas ensemble et il n'y a pas longtemps, j'étais presque en train de coucher avec lui !
Il fallait que je reprenne mes esprits et que j'ouvre les yeux sur cet homme.
Ce qu'il veut c'est ce que j'ai entre les jambes, rien d'autres. Intègre toi ça dans ton crâne stupide.
Il fallait que je m'y fasse, Vlad ne pouvait pas être l'homme qu'il me fallait. Je ne pouvais pas continuer à cultiver des sentiments envers lui. Cependant, c'était trop tard, ils étaient en moi et ils persistaient comme des flèches de cupidon empoisonnées. Cela me rendait complètement folle.
Putain de sentiments foireux.
La voiture s'arrêta devant la villa et je sortis du véhicule pour prendre une bouffe d'air en me dirigeant vers la porte d'entrée.
J'appuyais sur la poignée et mes sourcils de froncèrent lorsque celle-ci ne s'ouvrît pas. Mon corps sursauta soudainement lorsque la voix grave et suave de Vlad chuchota dans mes oreilles.
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LACRIMIS
NonfiksiDans un monde devenu de plus en plus matérialiste ou les plus pauvres sont mis à l'écart, la vie de Thaïla est dictée par ses parents depuis sa naissance. On lui impose ce qu'elle veut devenir et son futur malgré elle. Lors d'un voyage au Mexique p...