Chapitre 43 - Hadès.

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Hadès, voilà le prénom que ma mère aurait dû me donner. Je me comportais comme un dieu, mais je n'étais qu'un mortel parmi tant d'autres. Je savais tragiquement qu'un jour, mon heure viendrait.

Mais en attendant, je vivais chaque seconde comme si elle comptait. Je tuais ceux que j'estimais mériter la mort, anéantissant les fous qui osaient se confronter à moi.

Après avoir tué mon géniteur, un sentiment de joie éphémère s'installa dans mon cœur. Mais ce sentiment ne dura que quelques instants. Les secondes qui suivirent furent bien plus sombres. Je me haïssais, je détestais ce que j'étais devenu : un meurtrier depuis l'enfance. J'avais tué mon propre père, et pour cet acte, je savais que je ne méritais pas son amour.

L'amour que Thaïla me portait était mon plus beau cadeau depuis ma naissance. Mais je ne pouvais pas continuer à le souiller, à l'utiliser égoïstement comme un vulgaire déchet.

Je partis en laissant le corps de mon géniteur au sol, une dernière larme coulant sur ma joue pour aujourd'hui.

Deux semaines plus tard.

Il y a dix chambres, je sais que c'est ce que vous vouliez, déclara l'agent immobilier en m'indiquant de le suivre.

Ma future maison était majestueuse, une véritable œuvre architecturale baignée de lumière naturelle. La façade élégante, ornée de colonnes blanches et de grandes fenêtres en arc, reflétait le soleil de l'après-midi, projetant des ombres douces sur le sol pavé de la cour.

En franchissant le seuil imposant, j'entrai dans un vaste hall d'entrée au plafond voûté, où un lustre en cristal étincelait au-dessus d'un sol en marbre immaculé. Les murs étaient ornés de tableaux de maîtres et de miroirs dorés, créant une ambiance de luxe et de raffinement.

De chaque côté du hall, des portes élégamment sculptées s'ouvraient sur une dizaine de chambres spacieuses, chacune décorée avec goût. Les lits à baldaquin, les tapis persans et les rideaux de soie ajoutaient une touche de grandeur et de confort. Les fenêtres de chaque chambre laissaient entrer la lumière du jour, inondant les pièces d'une clarté douce et chaleureuse.

Je traversai plusieurs bureaux aux murs recouverts de bibliothèques remplies de livres anciens. Les bureaux en bois massif étaient ornés de lampes en laiton et de fauteuils en cuir, créant un espace de travail à la fois fonctionnel et sophistiqué.

En observant par une des grandes fenêtres, je vis un jardin luxuriant où des arbres majestueux et des plantes exotiques décoraient les lieux. Une fontaine élégante trônait au centre, projetant des jets d'eau scintillants qui dansaient sous la lumière du soleil.

En voyant cela, je ne pouvais pas m'empêcher de penser à elle.

Elle aimait les plantes.

Devant la maison, un grand portail en fer forgé marquait l'entrée, encadré par des arbres imposants qui ajoutaient une touche de sérénité et de grandeur à cette propriété exceptionnelle.

C'est parfait, préparez la maison pour la fin du mois, déclarais-je.

L'agent immobilier sourit fasse à mon annonce, comme s'il venait de recevoir le plus gros chèque de sa vie. Qui sait, peut-être que c'était le cas. Cette maison valait vraiment une fortune.

Avec plaisir ! Vous savez j'adore mon métier et si vous avez d'autres personnes que vous connaissez qui seraient intéressées à acheter des propriétés...n'hésitez pas à me contacter ! Je sais que vous avez des contacts dans votre profession. Je me ferai un plaisir d'être un de vos clients. Vous savez c'est souvent des touristes qui achète des maisons ici.

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