LACRIMIS

Chapitre 32 - La haine.

Vlad

Je me levais brusquement, les poings serrés. Une rage incontrôlable dominait mon corps. Je pris le vase qui était posé sur la table en verre et le lança contre le mur. Il se brisa en mille morceaux sur le sol.

Depuis toutes ces années, il avait réussi à me berner. Il connaissait mes plans et il les avaient contrés.

J'avais été stupide, naïf.

Je cognais mes poings  contre le mur rugueux qui se trouvait en face de moi en ignorant les protestations de Peter.

Soudain, un main timide se posa sur mon épaule et je la repoussais violemment. Je tournais la tête et je vis Thaïla m'observer, un air effrayé sur le visage. Elle recula lentement et je me rapprochais d'elle. Mes sourcils se froncèrent. Je pensais à son odeur envoûtante, à son charme naturel qui pouvait émerveiller n'importe quelle personne sur terre. Son visage innocent qui représentait la pureté même de nos deux mondes. Je voulais sentir sa bouche sur la mienne, je désirais ardemment entendre ses gémissements timide. Je la voulais entièrement. Thaïla s'éloignait de plus en plus de mon corps.

Pourquoi est-ce qu'elle s'éloigne putain ?!

Un sentiment étrange envahi mon être, je me rendis compte avec étonnement que j'avais besoin de sa douceur pour me réconforter. Je souhaitais antérieurement qu'elle repose sa main sur mon épaule. Je m'en voulais de ressentir ce sentiment, car  je ne méritais pas cette douceur et je le savais. Je m'en voulais de vouloir l'entendre me dire que tout irait bien, que je retrouverais ce fils de pute et que je le tuerai une bonne fois pour toute.

- Il coûtait 400 balles ! Se plaigna Peter en regardant les morceaux de son vase au sol.

Je passais devant Thaïla et je m'approchais du fauteuil où était assit Peter. Il ne paraissait pas étonné de ma réaction.

- Tout ce que je veux, c'est que nous rassemblions nos forces. Tu trouves ton père et tu m'aides à trouver ma soeur. Je connais ta réputation et je suis sûr que tu réussira à le trouver maintenant que tu connais sa vraie identité.

Quelques minutes de silence pesante se firent entendre. Mon souffle saccadé me donnait la migraine, toutes ces histoires me donnaient la gerbe.

- Marché conclu.

Peter se leva et il me tendit la main d'une manière conventionnelle. Je restais de marbre et il baissa sa main en voyant aucune réaction de ma part.

- Tu verras les démarches avec Rowan et Rayan pour les démarches à effectuer. Thaïla on y va.

Ositó se leva puis elle s'avança vers moi d'une manière craintive. Raphaël se leva également et avant que nous descendions les escaliers Peter me lança :

- On reste en contact Diáz.

•••

Thaïla

Nous étions en route vers un hôtel en ville. D'après Raphaël, une grosse tempête était prévue pour la nuit, ce qui rendait le décollage du jet trop risqué.

Je passais nerveusement mes mains dans mes cheveux, l'image de Vlad brisant le vase contre le mur revenant sans cesse dans mon esprit. Il devenait de plus en plus évident que j'étais en danger en restant à ses côtés. Son tempérament violent me terrifiait. En vérité, j'avais surpris une conversation entre lui et Peter. Il était furieux à propos de son père et, d'après ce que j'avais compris, il envisageait de le tuer. Je m'étais souvent demandé pourquoi il voulait la mort de son propre père.