Chapitre 22 - Douleurs indomptable.

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Úlazana, Mexique.

Rayan

J'étais dans la voiture avec Ximena, elle m'expliquait avec enthousiasme comment sa mère avait construit une maison en face de la mer. Évidemment, cela était grâce à l'argent qu'elle lui avait donné. La mère de Ximena avait tout fait pour qu'elle ne puisse manquer de rien malgré la pauvreté des cartels. C'était une femme d'une force incroyablement admirable. Il m'était déjà arriver d'envier Ximena d'avoir une mère comme la sienne, ce que la plupart d'entre nous n'avions jamais eu.

Je pensais également à Vlad, à notre enfance passée ensemble. Ce qui nous avait rapprochés Vlad et moi c'étaient les souffrances que nous avions vécues, lui avait perdu sa mère, moi j'avais perdu la mienne. Je me rappelais également des événements de la veille.

...dans le passé.

...Cela faisait quatre heures que les prostituées étaient arrivées.

J'ouvris la porte de son bureau et je le vis affalé sur son fauteuil en cuir noir, fumant un joint. Des verres d'alcools entamés se trouvaient sur le bureau. Il ne fumait quasiment jamais, il détestait l'odeur de la cigarette. De plus, il ne prenait jamais de drogue ce qui était rare pour un chef de cartel, mais lui savait exactement l'effet que cela produisait au corps. Celui qui en prenait régulièrement, c'était Rowan.

- Pourquoi j'ai l'impression que tu voulais ma mort il y quelques heures ?

Il se leva et il me fusilla du regard, sa mâchoire était tendue ce qui me laissait penser qu'il était encore en colère.

- Je veux dire, on rigolait juste et d'un coup tu t'es énervé.

- Toi et moi savons très bien que ce tu as dans ton coeur Rayan.

Sa voix était calme et maîtrisée ce qui me laissais perplexe. Les battements de mon cœur s'accélèrent et mon corps se tendit à cause de la nervosité que je ressentais à l'intérieur de moi.

Je devinais de quoi il m'accusait, il me reprochait d'être trop proche d'elle. Il était jaloux et possessif. J'avais senti ses regards noirs toute la soirée durant la partie de Uno. Ce que je savais, c'est que j'éprouvais des sentiments forts pour elle. Elle connaissait mon passé, pourtant elle ne m'avait jamais jugé. J'aimais les moments simples que nous passions ensemble, regarder la télévision, faire à manger, chanter, danser. Toutes ces choses qui semblaient tellement anodines mais qui étaient pourtant importantes à mes yeux.

C'était la première personne avec qui j'avais réussi à partager ses petites choses quotidiennes dont personne dans le gang n'avait le temps de s'y intéresser.

A quoi bon chanter danser ou cuisiner dans un cartel ? Personne ne s'y intéresse. La vie se résume à la pauvreté et au crime.
Personne...sauf elle.

Est-ce que c'était de l'amour que je ressentais ? Je n'arrivais pas à le savoir, je n'avais jamais exploité ce sentiment envers une femme, mais j'étais sûr d'une chose : Thaïla avait une place importante dans ma vie.

- Je crois...que j'ai des sentiments forts pour elle, pensais-je à voix haute.

Je ne regrettais pas de lui avoir avouer car je savais qu'il savait déjà. Parce que c'est Vlad et Vlad me connaissait par cœur comme je connaissais son comportement.

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