Thaïla.Il restait vingt-quatre heures avant que le jour fatidique arrive. Mon corps était couché sur le sol froid et humide, je grelottais légèrement.
Soudain, la porte s'ouvrît sur un homme grand de taille, le teint hâlé avec une barbe. Il s'approcha de moi avant de dire :
— Lèves toi, tu vas monter en haut.
Je m'exécutais en veillant à garder discrètement l'arme dans ma poche. Lorsque je sortis de la pièce suivit par l'homme, la lumière du jour m'éblouissais et je m'arrêtais en mettant mes mains sur mes yeux.
— Avance ! M'ordonna sèchement l'homme.
J'avais l'impression d'être une handicapée de la vue, il fallait du temps à mes yeux pour s'adapter à la lumière. J'essayais d'avancer en entrouvrant les yeux. Je sentais également mes jambes vaciller à cause de la faim et de la fatigue. Je ne m'étais pas rendue compte à quel point j'étais épuisée.
Soudain, je sentis mon corps de faire pousser en avant et ma tête heurta le sol.
- J'AI DIS AVANCE SALE PUTE ! Hurla l'homme derrière moi.
Des sanglots sortirent de ma bouche qui tremblait, je posais une main sur mon front et je sentis un liquide chaud. Je vis mon sang sur mes doigts, ma tête me faisait atrocement mal.
Je montais les marches d'escaliers qui menaient à l'étage avec difficulté. J'entendais les soupirs d'impatience de l'homme derrière moi dont mon état ne le préoccupait absolument pas.
Arrivée à l'étage, je vis un rassemblement d'homme autour d'une table. Ils parlaient en espagnol, je reconnu aussitôt Pedro Salamance dont les yeux se scotchèrent aux miens lorsqu'il me remarqua. Un léger sourire se dessina sur son visage en voyant mon air apeuré.
— Messieurs, laissez moi vous présentez la pièce maîtresse de notre plan.
Les hommes se retournèrent afin de me regarder et la sensation de nausée refit surface. Ils étaient tous vieux, gros et gras. Des hommes répugnants jusqu'à l'os.
— Tu l'a déjà goûtée ? Commença un des hommes en m'analysant de haut en bas.
— Non, répondit aussitôt Pedro, je compte faire pire que cela. En plus je n'aime pas les petites comme elle. Toutefois je vous mets en garde quiconque qui essayera de la toucher en perdra la vie. Qu'est-ce qui lui est arrivé à la tête Georgio ?
L'homme derrière moi s'avança et répondit :
— Cette idiote est tombée en montant les escaliers.
Le groupe d'homme éclata de rire en cœur. Des larmes coulèrent sur mes joues, j'étais seule fasse à cette humiliation. Une colère monta en moi lorsque je répondis amèrement :
— Il m'a poussé dans les escaliers parce que je ne me marchais pas assez vite.
A l'entente de ma voix, les hommes se stoppèrent immédiatement. Il tournèrent leurs visages en direction de Pedro, comme s'ils appréhendaient sa réaction. Celui-ci se leva de sa chaise, puis il s'avança lentement vers moi. Je sentais mon cœur s'accélérer violemment.
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LACRIMIS
Non-FictionDans un monde devenu de plus en plus matérialiste ou les plus pauvres sont mis à l'écart, la vie de Thaïla est dictée par ses parents depuis sa naissance. On lui impose ce qu'elle veut devenir et son futur malgré elle. Lors d'un voyage au Mexique p...