Chapitre 12 - Cruelle.

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Ùlazana, Mexique.
4 heure du matin.

Thaïla

Il fait sombre, très noir. Je suis debout, mon corps tremble et ma respiration est irrégulière, je sens des gouttes de sueur couler sur mon front. Je regarde autour de moi mais je ne vois rien, mis à part une porte très grande se trouvant au fond d'un long couloir. Je me décide à marcher et lorsque je fais un pas, je constate que je suis pied nue sur un sol froid.

La porte m'attire mais pour une raison qui m'échappe mon fort intérieur sens qu'elle ne doit jamais être ouverte. Pourtant, je me dirige pas à pas vers elle. Je ne suis plus qu'à quelques centimètres quand une question se trame dans ma tête :

« Que trouve t'on derrière cette porte ? «

Mon coeur tambourinait dans ma poitrine.

Est-ce de l'adrénaline ? Non. Je ressens une peur effroyable. Je fais deux pas en avant pour essayer de tendre l'oreille afin d'entendre quelque chose à travers et je sens un liquide sous mes pieds. Je baisse mes yeux et mon coeur menace de s'arrêter lorsque je vois une flaque de sang par terre. Elle coule comme si elle était récente. Des sanglots de terreurs sortent de ma bouche et je mets ma main dessus pour ne pas vomir. Je pleure et je décide d'appeler à l'aide mais personne ne répond.

Aidez moi, je vous en supplie !

Aucune présence, je suis seule livrée à cet endroit sinistre.

Aidez moi, pitié !

Mes sanglots s'accentuent et mon corps se penche pour calmer ma crise d'angoisse. Je serre mon ventre tellement fort.

- Ferme ta grande gueule !

Mes yeux s'ouvrirent brusquement sur une silhouette sombre dans ma chambre. Je reconnus directement l'homme qui se tenait devant moi.

C'était lui.

Je n'arrivais pas à percevoir son regard mais je sentais qu'il me toisait dans le noir.

Ma respiration était saccadée et mon front transpirait. Je passais mes mains sur celui-ci pour dégager les mèches de cheveux qui s'étaient collées dessus.

Je demandais d'une voix faible et éraillée :

- Qu'est-ce que vous faites dans ma chambre ?

Quelques secondes de silence régnèrent avant qu'il ne réplique sèchement :

- Tu crois que tu peux me donner des ordres ? Tu fermes ta putain de gueule de merde ! J'ai pas envie d'avoir une pleurnicharde qui fait des cauchemars dans la ma -

- Merde...Thaïla c'est toi qui pleurait ? Demanda une voix que je connaissais.

Rayan apparut dans mon champ de vision derrière le monstre. J'étais toujours dans mon lit mais assise, je décidais de me lever mais je me retînt lorsque je me souvenais que j'étais en robe de chambre. Cela m'embarrassais de me montrer dans cette tenue.

- Je suis...désolée, j'ai...j'ai fais un cauchemar.

Les images de mon cauchemar me revinrent en tête :

La porte. Le sang. La froideur des lieux.

Cela paraissait tellement réel que je me demandais si ce n'était pas un lointain souvenir. J'avalais ma salive a plusieurs reprises, ma bouche était très sèche et j'avais extrêmement soif.

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