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léa.
Cela faisait longtemps que le soleil ne m'avait pas servi de réveil. J'avais fini mes cours depuis cinq jours et je me sentais enfin détendu. Je respirais mieux et je pouvais enfin profiter pleinement de la vie, en faisant toutes les choses que j'avais arrêtée de faire au début de l'année scolaire et de mon alternance. Je prenais plaisir à me lever tôt le matin et à accomplir toutes les tâches que je ne pouvais pas faire lorsque j'étais occupé avec mes cours.
Ouvrir toutes les fenêtres, mettre la musique et faire le grand ménage.
Le beau temps était enfin de retour et j'étais ravi de pouvoir enfin enfiler mes robes, shorts et sandales préférés. J'étais également motivé pour entreprendre un grand ménage : je devais vider mon armoire et ranger mes vêtements dans la grosse valise qui m'attendait sous mon lit. Nous devions partir demain matin si j'en croyais les garçons. J'avais pris les devants en réservant la voiture, la maison et même quelques activités que nous allions faire, mais j'avais complètement oublié de réserver les billets d'avion.
Me laissait porter par la musique et mes hanches se balançaient dans le vide. Paco me suivait et devinait probablement qu'il allait se passer quelque chose d'intéressant. J'aurais aimé l'emmener avec moi, mais vu la fatigue dans laquelle il se trouvait ces derniers temps, je préférais qu'il reste avec Maud pour qu'il puisse se reposer tranquillement. J'avais pris rendez-vous chez le vétérinaire après les vacances, car il partirait en même temps que nous.
Je chantais à voix haute les paroles de Josman lorsque la musique s'arrêta brusquement pour laisser place à la sonnerie insupportable de mon téléphone. Le nom d'Adrien apparut sur l'écran. Je ne sais pas comment l'expliquer, mais j'ai tout de suite senti que quelque chose clochait. Adrien n'avait pas l'habitude de m'appeler, encore moins de si bon matin pour bavarder. Il avait toujours préféré les messages aux appels, disant que les appels lui faisaient perdre du temps.
Ma gorge, c'est toute suite nouée quand j'ai validé l'appel.
— Allô ?
— Allô Léa ?
— Il y a un problème ? je demande doucement presque en chuchotant.
Adrien — Écoute, ne t'énerve pas, et surtout ne stresse pas pour rien d'accord. le long silence que je lui lance doit en faire long sur ma réponse. C'est Polak. à l'instant où ses mots ont franchi ses lèvres, j'ai eu l'impression que mon cœur s'était arrêté de battre. Raccroche frère! j'entends la voix lointaine de Mathieu, qui me rassure déjà un minimum sur la situation. Il n'est pas mort, ni dans le coma. Ferme-la ! On est aux urgences avec Marcel.
Je déglutis difficilement, la tête qui tourne et des étoiles dans les yeux. Cela faisait un moment que Mathieu n'avait pas été dans une situation qui l'aurait conduit aux urgences. Je perds l'équilibre et m'effondre sur le canapé, le téléphone toujours collé à mon oreille, en attendant la suite de l'histoire d'Adrien avec impatience.
