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mathieu.
J'ai veillé sur Léa toute la nuit. Pas que j'arrive pas comme la dernière fois, j'avais vraiment envie de pioncer, surtout après l'épisode de la veille. Quand j'y pense, ça m'a secoué de voir Léa déverser toute la haine qu'elle retenait en elle depuis autant de temps. Je ne l'avais jamais vu comme aç, pourtant même avec les larmes qui coulaient le long de ses joues, elle restait belle.
Très belle.
À plusieurs reprises, elle m'a réveillé en pleurs, me suppliant de ne pas l'abandonner comme l'ont fait ses parents et son grand-père, même si notre relation évoluait vers l'amour. Elle exprimait sa peur de perdre notre amitié si, on venait à ce séparer, elle avait peur que jamais on retrouve cette relation passé. Voyant l'état dans lequel elle se trouvait, trahie par ses parents, j'voulais pas engager cette conversation, celle que j'appréhendais le plus.
Je l'avais pris doucement dans mes bras, essayant de la réconforter autant que possible. Je comprenais sa détresse et sa peur, et j'voulais lui montrer que je serais là pour elle, quoi qu'il arrive. D'une part, j'étais touché par la fragilité qu'elle exprimait et j'voulais pas la laisser tomber. D'autre part, je ressentais aussi une certaine appréhension quant à l'avenir de notre relation. Toutes mes préoccupations personnelles passaient au second plan. Je devais lui offrir mon soutien. J'lui avais murmuré doucement des mots réconfortants, lui assurant que je ne l'abandonnerais jamais et qu'elle était la fille la plus importante dans ma vie. Je lui avais aussi rappelé les moments où nous, on avait été là l'un pour l'autre, les souvenirs que nous avions construits ensemble.
J'lui ai fait comprendre que j'pouvais pas garantir ce que l'avenir nous réservait, mais que je serais toujours là pour elle, peu importe les circonstances. Notre relation pourrait évoluer et changer, mais notre amitié resterait constante, comme un pilier sur lequel elle pourrait toujours compter. C'est comme ça qu'elle a réussi à s'endormir avec moi, dans mes bras lui chuchotant des mots doux et d'amour à l'oreille.
J'étais réveillé très tôt ce matin, et j'avais préparé le petit déjeuner ainsi que son eau chaude avec son citron, c'était un spécimen bizarre cette nana quand même. Elle s'était réveillée les yeux gonflés et encore rouges de la veille et je m'étais glissé auprès d'elle pour boire mon café.
Léa — Merci t'est un amour. j'ai sûrement un sourire de con sur le visage, mais j'en fous honnêtement, car rien ne vaut Léa qui me dit que je suis un amour. T'es parti ce matin non ?
— Ouais, je devrais aller chercher quelques affaires chez mamie et la prévenir.
Léa — Tu restes à l'appartement avec moi ? je secoue la tête, puis elle fait une mine déçue en buvant sa boisson.
