vingt-trois

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léa

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léa.

Ormaz — Wouah Léouche ! T'es incroyable !

La remarque d'Ormaz m'a touché en plein cœur. J'ai ressenti le besoin d'un changement capillaire en me regardant dans la glace ce matin. Une envie soudaine m'a poussé à prendre les clés, partir sans rien dire à personne et me rendre dans le salon le plus proche de la maison pour devenir blonde. Je me sentais bien, belle, confiante.

Les garçons sont tous assis autour de la table, les yeux ébahis. Je passe une mèche de cheveux derrière mon oreille et m'avance timidement vers le groupe, m'asseyant à côté de Mathieu qui reste bouche bée. Je prends du pain grillé et du beurre, plongée dans le silence.

— Vous n'aimez pas que vous ne dites rien ? dis-je avec un soupçon d'humour dans le son de ma voix pour leur faire comprendre que je rigole.

Hugo — Non, non pas du tout, t'est très belle comme ça. Mais ça te change vraiment.

Rayan — Totalement d'accord avec Assaf.

Adrien — Ça fait un choc.

— Il suffit d'un temps d'adaptation, c'est tout.

Ils hochent tous la tête avant de reprendre le déjeuner, comme si de rien n'était. Les discussions fusent de tous les côtés tandis que je reste muette à manger mon déjeuner. Nous avions mis les choses aux claires avec les garçons et la bonne ambiance était de nouveau de retour, j'avais mis aussi au clair que je ne voulais plus de fête à la maison surtout si dans le seul but qu'ils baisent, qu'ils aillent chez elles, mais pas ici.

Elie — On à quoi de prévu aujourd'hui ?

Mathieu — Le canoë avec le snorkeling, et ce soir restau puis direction la plage, ils ont prévu des feux d'artifice.

Je tourne la tête vers le blond qui fait de même, arborant un sourire. Il sait que l'une de mes activités préférées en vacances est d'admirer les feux d'artifice ou les étoiles, assis sur le sable avec les pieds qui traînent dans l'eau. Je sens déjà que je vais adorer cette journée, et même la soirée qui la suivra. La première fois que j'ai vécu cela, c'était par pur hasard, avec Mathieu, comme c'est étonnant.

C'était le quatorze juillet, nous avions contemplé les feux d'artifice depuis l'un des toits de Paris, un verre d'alcool à la main. Dans ce moment éphémère, j'ai pu entrevoir le visage du Polonais lorsque les feux éclataient dans le ciel, illuminant son visage de toutes les couleurs. Cette soirée se classe parmi mes trois moments préférés que nous avons partagés, et je souhaiterais la revivre à l'infini, simplement pour me rappeler que, à cet instant, rien d'autre ne comptait, excepté le fait que nous terminions la bouteille en trouvant des rimes pour un texte de Mathieu, qui, heureusement, n'a jamais vu le jour.

𝐛𝐞𝐡𝐢𝐧𝐝 𝐭𝐡𝐞 𝐜𝐥𝐨𝐮𝐝𝐬Où les histoires vivent. Découvrez maintenant