𝑸𝒖𝒂𝒕𝒓𝒊𝒆𝒎𝒆 𝑳𝒆𝒕𝒕𝒓𝒆

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"Oh, won't you stay with me ?

'Cause you're all I need

This ain't love, it's clear to see"

Stay With Me - Sam SMITH

Le 26 Janvier 2016, à San Diego

Chère Diana,

Bon anniversaire ! En retard, je le conçois... Mais tout de même ! Étant donné que vous l'avez fait pour moi, je vais également me présenter. Je m'appelle donc Chris et je suis né le 13 juin 1981 à Boston, dans le Massachusetts. Depuis mon plus jeune âge, je suis attiré par le théâtre. Ce qui nous fait un point commun !

Comme je vous l'ai dit précédemment, je joue du piano depuis plusieurs années. Une autre activité que nous partageons, puisque vous m'avez écrit jouer plusieurs instruments, dont du piano. D'ailleurs, je trouve cela très admirable. Notamment que vous chantiez en même temps, car ce n'est pas un exercice facile. Faute est d'avoir essayé !

D'ailleurs, je suis persuadé que votre voix doit être magnifique. Je dois avouer que j'aimerai beaucoup l'entendre un jour, tout comme j'aimerai beaucoup vous rencontrer un jour. D'après ce que j'ai compris, vous habitez San Diego. Mais, en ce qui me concerne, je ne suis que de passage ici, pour un tournage car je travaille dans le monde du cinéma.

Je comprendrai que cette idée-là ne vous emballe pas. Après tout, nous entretenons une simple correspondance, non ? Mais j'aimerai pouvoir placer un visage sur les sublimes lignes qui font chavirer mon cœur et réfléchir mon esprit. Alors, si vous n'y voyez pas d'inconvénient, j'aimerai vous rencontrer dans le lieu de votre choix, à la date que vous souhaitez.

Je tiens à vous dire également que je comprends votre souhait de ne pas me révéler l'entièreté de votre vie, car moi-même je ne le ferai pas. Du moins pas au travers d'une lettre. Pas comme cela. Bien que votre histoire attise ma curiosité avec beaucoup de ferveur. Néanmoins, je comprends parfaitement.

Vous avez trois frères. J'imagine qu'ils doivent être très protecteurs envers vous ? Surtout si vous êtes la dernière de la fratrie.

Pour ma part, je suis le deuxième d'une famille de quatre enfants. Avant moi, il y a Carly qui a trois ans de plus. Puis j'ai un frère, Scott, plus jeune que moi de deux ans, dont je suis très proche. Et enfin, il y a Shanna. Nous avons cinq ans d'écart.

J'ai toujours été très proche et soudé avec ma famille, ce qui est important pour moi. Je n'ai malheureusement pas la chance de vivre au plus près d'eux, ce que je regrette par moments. Si je peux me le permettre, je ne peux que vous conseiller de profiter un maximum de vos proches. La vie est courte. Elle nous enlève bien trop vite ceux que nous aimons au moment où l'on s'y attend le moins. Alors, profitez d'eux tant qu'il en est encore temps.

Concernant ma vie quotidienne, je suis dans le même cas que vous. Je vis seul avec mon chien Dodger, que j'ai adopté il y a très peu, suite à la perte de mon ancien chien. Nous avons tous les deux des liens particulièrement forts, bien que cela ne fasse pas longtemps que nous vivons ensemble.

Je trouve votre histoire avec Woody très touchante. Partager pratiquement quinze ans de vie commune avec l'une des ces boules de poils à quatre pattes n'est pas rien. J'imagine qu'il doit être très important pour vous. Je dois vous avouer que je suis intrigué qu'il soit le seul à vous accompagner dans votre vie, en dehors de votre famille. Je m'étonne qu'aucun homme (ou femme) ne vous suive tous les jours. Une si belle femme (car je suis persuadé que vous l'êtes), aux mots si touchants et poignants, ne devrait pas vivre seule mais connaître le grand amour avec un grand A.

Vous m'avez aussi demandé ma plus grande peur. J'ai peur de décevoir mes proches. Que ce que je fais ne leur plaise pas. Irrationnelle, n'est-ce pas ?

Pourtant, à mon avis, aucune peur n'est irrationnelle ou pathétique comme vous le pensez. Je pense tout le contraire. La peur est là pour nous définir. Et pour nous montrer que l'on peut évoluer. Elle est là pour nous mettre une limite. Elle est là pour nous montrer que l'on peut la dépasser, cette limite.

Mon plus grand rêve, quant à lui, est similaire au vôtre. Je suis arrivé à un stade de la vie où, je dois l'avouer, je pense plus souvent à fonder une famille. Ne manque plus qu'à trouver la bonne personne.

Toutefois, je me dis qu'elle arrivera quand elle le voudra, cette bonne personne. L'amour n'est-il pas un sentiment qui nous tombe dessus ? Comme un coup de foudre ? C'est bien pour cela que lorsque l'on tombe amoureux, on peut parler de "coup de foudre" non ? Cette personne arrivera quand elle le voudra, et j'essaie de ne pas me presser. Ça ne servirait à rien.

Je suis content que vous m'ayez, une nouvelle fois, accordé le droit de lire un de vos écrits. En parlant de cela, je me posais cette question. Avez-vous déjà fini une œuvre ? Quel que soit le type ? Et ne vous méprenez pas, je suis sûr que l'on peut parler d'œuvre, aux vues de votre talent.

Pour ce qui est de votre texte, je suis, une fois de plus, époustouflé par votre facilité à agencer les mots, les rendant, de ce fait, si beaux, si touchants. Avec de simples mots, dont la compréhension est accessible à tout le monde, vous arrivez à transmettre des émotions, des sentiments. Sans mentir, je ne trouve pas vraiment les mots pour décrire ce que vos textes me font ressentir. Je n'ai pas la même habileté que vous à le faire.

Votre style m'inspire. Vos mots m'inspirent. Je sais que cela peut vous paraître bête, mais c'est le cas. Et je tenais à vous le dire.

Vous m'inspirez.

Chris E.


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Compagnons D'âmes VagabondesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant