Compagnons D'âmes Vagabondes

ℂ𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 𝔻𝕠𝕦𝕫𝕖

"Someone's bound to get burned

But just because it burns

Doesn't mean you're gonna die"

Try - P!nk

"Rendez-vous au même parc où l'on s'est rencontrés à quinze heures trente, prends des gants assez épais et si tu le veux bien, laisse Woody chez toi (j'ai cru comprendre que tu l'emmenais partout avec toi ;) ). Je ne suis pas sûr que l'activité que je nous ai prévu l'intéressera vraiment..."

Je dois avouer que, quand Chris m'a envoyé ce message, mon cerveau en ébullition imagina des milliers de scénarios possibles. J'avais eu beau essayé de lui soutirer des informations sur ce qu'il nous avait préparé, mais Monsieur Evans n'avait rien voulu me dire... Ce qui m'avait légèrement frustrée.

Il était déjà midi moins le quart et j'étais encore au lit. La veille, l'appel avec Chris s'était fini assez tard. Néanmoins, après cela, je m'étais aussi remise à écrire sur mon ordinateur. Il m'avait énormément inspiré pour un moment clé de mon intrigue. Et j'avais passé plusieurs heures à essayer de retranscrire les émotions de mes personnages.

Cela n'avait pas été chose aisée car je m'identifiais énormément au personnage principal. Ce dernier reprenait même beaucoup d'événements de ma vie personnelle, bien que certains étaient romanisés pour éviter que l'on ne me reconnaisse.

J'avais donc passé la plupart de ma nuit à pleurer, à verser mes mots sur ce manuscrit, qui était le projet d'une vie. Finalement, le rendu de mon chapitre ne m'avait réellement convenu qu'à cinq heures du matin, heure à laquelle j'avais éteint.

Je ne voulais pas me lever, la fatigue et le manque de sommeil me tirant encore. Pourtant, il le fallait tout de même. Chris m'avait donné rendez-vous à quinze heures trente et bien que j'avais du temps devant moi, je ne voulais pas être en retard.

Prenant mon courage à deux mains, je m'extrayai difficilement des draps moelleux et me traînai jusqu'à la cuisine. Les yeux à moitié ouverts, je donnai la ration de croquettes matinale à Woody avant de remplir sa gamelle d'eau. Je pris également le temps de lui sortir sa friandise du matin, comme chaque jour. Puis, je me dirigeai vers ma salle de bain. Une bonne douche froide ne me ferait aucun mal, après la nuit que je venais de passer. Cela aurait aussi le don d'atténuer la forte migraine qui m'étreignait peu à peu à cause des pleurs que j'avais versé toute la nuit.

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Il était quinze heures quarante-cinq. Bon, pour ne pas être en retard, on repassera plus tard. Evidemment, je n'avais pas pensé à une chose, qui pourtant, est la plus importante. Les embouteillages de San Diego. De plus, j'avais passé une bonne dizaine de minutes à chercher une paire de gants...

Je ne savais absolument pas où Chris souhaitait m'emmener et j'étais impatiente de le savoir. Ce fut donc avec quinze minutes de retard que je parvins enfin au lieu de rendez-vous. Être en retard m'arrivait rarement car c'était l'une de mes hantises

D'ailleur, le brun m'attendait déjà, assis sur le même banc où l'on s'était rencontrés. Quand il me vit, il se leva et m'accueillit avec un grand sourire.

― Salut ! le saluai-je en arrivant à sa hauteur. Excuse moi du retard, j'étais bloquée dans le trafic infernal de la ville.

― Salut, y'a pas de soucis ne t'inquiète pas, répondit-il.