ℂ𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 𝕍𝕚𝕟𝕘𝕥-𝔼𝕥-𝕌𝕟

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"Gotta feeling that I'm going under

But I know that I'll make it out alive

If I quit calling you my lover"

Stitches - Shawn Mendes

Je venais à peine de couper le contact de ma voiture que je le vis déjà présent sur le perron de sa maison, tandis que le portail derrière moi se fermait tout seul. Je pris mon sac à main avant de descendre et de le rejoindre. Une boule de poils marron et blanche me sauta dessus à peine eu-je le temps de poser un pied sur les marches.

― Hey ! Salut mon pote ! m'exclamais-je en m'agenouillant pour caresser le chien qui vint me lécher la figure à grands coups de langue.

― Alors comme ça on ne dit même plus bonjour à son ami ?

― Désolée mon cher Evans, mais en ce moment je suis en manque d'affection canine, lui répondis-je avec un faux sérieux. Alors, je le comble avec ce merveilleux petit Dodger.

― Très bien j'ai compris ! capitula Chris en levant les mains. Je vais vous laisser vous retrouver alors. Tu m'appelleras quand tu daigneras passer du temps avec moi et non avec mon chien ?

― Bien reçu chef !

J'éclatai de rire devant sa tête désespérée. Après un dernier bisous sur le crâne du chien de l'acteur, je me relevai enfin et vins le prendre dans mes bras.

― C'est moche d'être jaloux de son chien, vous en avez conscience Monsieur Evans ? lui chuchotai-je au creux de l'oreille.

― Ceci est hilarant Mademoiselle Giordano...

― Je trouve aussi, merci !

Nous nous mîmes à rire tous les deux avant qu'il ne me fasse rentrer dans sa maison. Cette dernière était très jolie et plutôt chaleureuse, dans les tons bois et clairs, un peu comme mon appartement. Chris possédait une maison particulièrement grande pour quelqu'un vivant seul avec seulement un chien. Il y avait un étage réservé aux chambres et salles de bain alors que le rez-de-chaussé, lui, contenait toutes les pièces à vivre ainsi qu'un bureau.

Derrière la bâtisse, il y avait un grand jardin où Dodger adorait courir partout et jouer. Ce qui était sûr, c'était qu'il ne pouvait pas être plus heureux comme chien !

― Comment va Woody ? me demanda l'acteur alors que nous nous installions sur sa terrasse en passant par une grande baie vitrée qui donnait sur le jardin.

― C'est compliqué pour lui, honnêtement, répondis-je, soucieuse. Les médicaments le fatiguent beaucoup mais, au moins, il font leur boulot. J'ai eu une visite de contrôle en début de semaine : la tumeur n'a ni progressé ni réduit. Ce qui est une bonne chose.

― Il est toujours chez ton amie, Elisa, c'est ça ?

― Oui toujours, elle s'occupe très bien de lui, il est aux anges et elle aussi. Bon son mari, Sebastian, un peu moins, car elle le délaisse un peu pour mon chien...

― Le pauvre... rigola le brun, hilare. C'est pas cool ça.

J'acquiesçai, me joignant à son rire. Cela faisait maintenant quatre semaines que je rendais visite à Chris tous les vendredis et que l'on se voyait au moins deux ou trois fois par semaine. Etant donné que je ne connaissais pas beaucoup la ville de Los Angeles et ses incontournables, l'acteur se faisait un plaisir de me les faire visiter en sa compagnie.

Compagnons D'âmes VagabondesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant