Compagnons D'âmes Vagabondes

ℂ𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 𝕍𝕚𝕟𝕘𝕥-𝕊𝕖𝕡𝕥

"Just stop your crying,

It will be alright

They told me the end is near"

Sign Of The Times - Harry Styles

La journée passait avec une lenteur extrême. Je m'étais couchée relativement tard la veille à cause de l'avant-première soit vers trois heures du matin. Malgré cela, le lendemain j'étais d'enregistrement. Bien que je ne me sentais pas très en forme ce matin, je m'étais quand même levée.

La même douleur que la dernière fois au bas de mon ventre m'avait saisie. Elle avait été beaucoup plus fulgurante et intense que la précédente fois. J'essayais de ne pas m'en préoccuper.

Toutefois, une petite voix au fond de moi me mettait en garde et me criait de prendre rendez-vous chez un spécialiste le plus vite possible. Ce n'était pas anodin. Rien n'était plus anodin avec un passé médical comme le mien. Mais je ne voulais pas y penser. Je ne voulais pas revivre cet enfer. L'enfer des rendez-vous, des examens, des médecins pas d'accord sur le traitement adéquat... J'avais assez donné pour ça. Je voulais juste profiter de la vie, la croquer à pleine dents et la vivre sereinement.

C'était ça, mon souhait le plus cher. Ne pas revivre cet enfer que j'avais dû subir plus jeune.

Pourtant la réalité me rattrapera tôt ou tard, j'en avais pertinemment conscience. Néanmoins, je ne voulais pas lui faire face de suite. Pas maintenant.

Mais cette réalité m'avait bien évidemment rattrapée. Plus vite que ce que je pensais. Je n'étais pas invincible. J'avais fait un malaise, en plein milieu d'un enregistrement. Heureusement, ce dernier n'était pas bien grave et très vite je m'étais remise sur pied grâce à un peu de sucre. J'avais tout de même dû faire un tour à l'infirmerie des studios, histoire de prendre ma tension. Elle était de onze sept, ce qui était un peu bas.

J'avais donc dû rester me reposer un peu et au bout d'une heure, j'étais de retour dans la salle d'enregistrement, après une nouvelle prise de tension. A cause de cette mésaventure à laquelle je ne voulais plus penser, j'avais fait accumulé du retard à l'équipe. Ils ne m'en avaient pas tenu rigueur, la santé passant avant tout, mais nous devions impérativement boucler les scènes avant début mai. Et ils nous restaient pas mal de travail.

Le réalisateur avait donc pris la décision de nous faire exceptionnellement terminer plus tard, c'est-à-dire à dix neuf heures. J'avais envoyé un message à Chris pour le prévenir de mon retard pour la soirée que nous avions prévenu avec nos amis. Elisa, Sebastian et Mylène devaient venir prendre l'apéro ce soir et devaient arriver pour dix huit heures trente.

Scott devait également venir. Cette soirée promettait. Connaissant un peu Scott et Sebastian, je savais que le contact allait bien passer entre les deux. Je n'avais aussi aucun doute concernant Zaza et Em', car elles s'entendaient bien avec tout le monde sans exception.

Je venais à peine de me garer au sein de la résidence de Chris. Alors que je coupai le contact, je regardais l'heure qu'indiquait ma montre. Dix-neuf heures quinze. J'étais légèrement en retard. J'avais dit à Chris que je serais là vers dix-neuf dix. Sans plus attendre, je sortis de mon auto, récupérai mon sac à main et ma sacoche avant de me diriger vers l'entrée.

Sans même annoncer mon arrivée, je pris la direction des escaliers pour monter dans ma chambre. Je jetai mes affaires sur mon lit et attrapai mon petit miroir de poche ainsi que mon correcteur de teint et mon blush. Je ne me maquillais jamais. Toutefois, cette fois-ci j'y étais obligée.