ℂ𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 𝕋𝕣𝕖𝕟𝕥𝕖-𝕊𝕖𝕡𝕥

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"Can we live that

Real life, real life ?

I wish I had the answers"

Real Life - Imagine Dragons

Ploc.

Ploc.

Ploc.

Ploc.

Ploc.

Ploc.

Ce bruit incessant ne s'arrêtait pas. Pendant six heures, deux fois par semaine, il devenait mon meilleur ami.

Ploc.

Ploc.

Ploc.

Ploc.

Ploc.

Ploc.

Ce bruit était le signe que le poison tombait bien dans le cathéter que je portais depuis deux semaines maintenant. Que le poison coulait bien dans ce petit tuyau en plastique, installé dans mon artère brachiale et qui remontait directement dans mon cœur. De cette façon, le poison coulait dans le sang que le cœur propulsait dans tout le corps, permettant ainsi une meilleure diffusion du médicament poison.

Je détestais ce traitement. Je l'ai toujours détesté. J'avais l'impression de perdre mon temps. Ou alors je le gagnais pour approcher un peu plus vite la mort. Ça se discutait.

― Comment tu te sens ? Tu as besoin de quelque chose ?

Chris venait de revenir dans la salle de traitement. Il venait d'appeler son agent. Le brun avait vu des paparazzis nous prendre en photos alors que nous entrions dans l'établissement de santé. Il avait alors pris les devants afin d'être sûr que l'on ne soit pas embêté. Il ne souhaitait pas que la presse people s'abatte sur nous à un tel moment de ma vie privée.

― Ça va ne t'inquiète pas, lui répondis-je avec un sourire alors qu'il embrassait le haut de mon crâne. Et à part ta présence et ce foutu mail que j'attends, je n'ai besoin de rien.

J'attendais avec une énorme impatience la réponse de la maison de disques. Je connaissais ce milieu un peu. Je savais qu'une réponse qui tardait à s'envoyer n'était pas bon signe. Pour avoir une réponse positive je devais la recevoir dans la journée.

J'avais peur de ne rien recevoir. Ou de recevoir un mail négatif. J'avais peur et ça me stressait. Ce n'était pas une bonne chose d'autant plus durant une séance de chimio. Le mieux était d'être détendue. Mais pour moi, c'était mission impossible.

― Ne me regarde pas avec ce regard... soufflai-je au brun en me mettant en tailleur dans mon siège.

― Et je te regarde avec quel regard ? joua-t-il en s'approchant dangereusement de moi.

Je pouffai de rire en le voyant faire.

― Avec ce regard-là, répondis-je. Monsieur Charmeur.

― Et ça marche ? J'arrive à te charmer ? voulut-il savoir en passant sa langue sur sa lèvre supérieure.

― Tu sais que ça fait bien longtemps que tu n'as plus besoin de le faire ? fis-je avec un sourire.

― Ah oui ? Et depuis combien de temps alors ?

Je fis mine de réfléchir pendant quelques secondes. Finalement, je décidai de jouer la carte de la franchise.

Compagnons D'âmes VagabondesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant