Compagnons D'âmes Vagabondes

ℂ𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 ℚ𝕦𝕚𝕟𝕫𝕖

"I wanna be the one you're calling

'Cause I believe that you could lead the way

I just wanna be somebody to someone"

Someone To You - BANNERS

Je venais de passer une nuit entière éveillée. Et cela n'était pas dû à une séance d'écriture qui m'avait bloquée dans la nuit.

Trois jours étaient passés depuis ma sortie avec Chris. Depuis, nous nous étions échangés quelques messages, mais peu. Je n'avais pas eu beaucoup de disponibilités ou de temps pour moi.

Je n'avais pas passé trois journées très agréables. Et pour cause : Woody venait de tomber malade. Rien de bien méchant, heureusement. Juste une grosse colique qui durait. Toutefois, cela m'inquiétait tout de même. Je trouvais qu'il peinait à respirer, que ses yeux étaient ternes et mon ami avait perdu l'appétit. Il ne sortait plus de son panier, restant couché, les yeux ouverts ou fermés.

Je m'inquiétais beaucoup, surtout avec son âge avancé. Alors, je veillais sur lui, jour et nuit, le nourrissais à la petite cuillère et le faisais boire avec une pipette. Seul point qui me rassurait un peu, Woody remuait de la queue chaque fois que je m'approchais de lui. Le jour où ce ne sera plus le cas, je pourrais vraiment me dire qu'il y a un réel problème.

J'avais tenté de prendre un rendez-vous chez le vétérinaire en urgence, mais quand je lui avais donné les symptômes de mon chien, il m'avait juste dit d'attendre et que ça passerait. Ça m'avait fait bondir...

Ce n'était plus le même qui traitait mon animal. Celui que j'avais avant, une vieille dame vraiment adorable et géniale avec les animaux et les maîtres, avait pris sa retraite, peu de temps avant. Et je la regrettais déjà énormément...

Son remplaçant, un homme arrogant et hautain, ne m'avait pas l'air d'être très agréable. Je lui avais amené Woody une fois, pour des rappels de vaccin ainsi qu'un changement de traitement anti-puce, qui, de mon avis, ne faisait plus son effet comme avant.

Il m'avait alors remballé, ce pas très gentiment, au lieu de me rassurer et de regarder, me disant que je n'y connaissais rien et que je n'étais pas du métier. Donc que je n'avais pas mon mot à dire.

Mais il s'agissait tout de même de la santé de mon animal, que je connaissais depuis plus de dix ans. Alors, si sur cette Terre il y avait bien une personne qui savait reconnaître quand son état n'était pas normal ou qu'il y avait un problème, c'était bien moi.

J'avais essayé de prendre un rendez-vous avec l'autre vétérinaire de la clinique, mais ce dernier était débordé et, à regret, n'avait d'autre choix que de refuser la nouvelle clientèle. Apparemment, je n'étais pas la seule propriétaire mécontente du nouveau...

Malgré tout, je devais trouver une nouvelle clinique, proche de chez moi, qui accepterait de prendre Woody en charge. Il était là-bas depuis plus de six ans, soit depuis que je m'étais installée dans mon appartement.

Des vétérinaires, aux honoraires accessibles, qui prendraient bien soin de mon chien comme je l'entendais, étonnamment, ça ne courait pas les rues. Surtout dans une grande ville comme San Diego. Ici, tout était fait pour l'argent. Parfois, je me tâtais à me rendre chez mon ancien vétérinaire, qui s'occupait de Woody, à la campagne, chez mes parents. Le problème, c'était que cela m'obligerait à faire plus de trois heures de route. Et, dans l'état dans lequel se trouvait mon ami, je ne voulais pas lui faire subir ça en plus.

Le pire dans tout cela, était qu'il n'y avait aucune urgence vitale pour l'animal. Je ne pouvais donc pas l'emmener, comme ça, dans une clinique. Woody mangeait, buvait, ses sels étaient corrects. En soit, rien de vraiment alarmant. Juste cette gêne respiratoire et cette fatigue qui l'assommait.