— 911, quelle est votre urgence ?
— Allo, je ne vais pas bien.
—Qu’avez-vous, Madame ?
—J’ai besoin d’une ambulance. Je suis tombée dans ma salle de bain.
— Vous êtes tombée ? Ok, d’accord. Vous êtes où ?
— Je suis toujours au sol, je n’arrive pas à me relever.
— D’accord, Madame. Y a t’il quelqu’un avec vous dans la maison ?
— Mon mari est sorti, il n’y a que moi et mes enfants.
— Bien, Madame, et quel âge ont vos enfants ?
— Huit ans.
— D’accord. Expliquez-moi où vous avez mal.
— J’ai mal… j’ai mal au ventre et aux côtes, dit la femme, essouflée. Je crois que j’ai des côtes cassées.
— D’accord, Madame. Comment vous appelez-vous ?
— C’est Lise… Elisabeth.
— Bien, Madame Elisabeth. Moi, c’est Patel, je suis là pour vous aider. Je vois que vous m’appelez de votre téléphone fixe. Vous êtes bien au 257, Tranquillo Road, propriété de Monsieur William Foster ?
— Oui, c’est ça !
— Vous êtes sa femme ?
— Oui.
— Bien, alors écoutez Madame Foster…
— Non, Elisabeth, s’il vous plaît. Dîtes Elisabeth.
— D’accord. Alors écoutez Elisabeth, je viens de vous envoyer l’ambulance. Elle sera là dans environ quelques minutes. Si vous le souhaitez nous pouvons continuer de parler pour que le temps vous semble moins long.
— Oui, s’il vous plaît… commença la dame la voix trahissant sa douleur. Ça me ferait plaisir en tout cas.
— Bien, je reste avec vous donc …
— Oh non, non, pas ça, pas maintenant, pas encore…
— Qu’y a t’il, Madame ?
— Oh non, non, non… pleura Elisabeth.
— Allo, Elisabeth, vous êtes là ? Demanda l’urgentiste qui avait cru entendre un bruit de porte.
— Oui, je suis là.
— Que se passe t’il, Elisabeth ?
— Maman… Maman, ça va ? Tu vas bien ?
— Oui, ma chérie, t’inquiète.
— Non, je l’entends à ta voix. Maman, je peux entrer ?
— Oui, vas-y, entre ma chérie.
— Mamannn, maman, tu as quoi ?
— Ça va aller, ma puce, ne t’inquiète pas. Je viens d’appeler les urgences, ils arrivent, dit Elisabeth en finissant par se tordre de douleur au point d’en lâcher le téléphone.
— Allo ? Demanda la fillette en prenant le combiné.
— Aïeeee, oh j’ai mal, non, non, pas encore… geigna Elisabeth.
— Oui, allo, bonsoir, comment tu t’appelles ?
— Je m’appelle Livya.
— D’accord Livya, moi c’est Patel. Peux-tu me dire exactement ce qu’a ta maman et comment elle est actuellement ?
— Elle est allongée sur le sol de la salle de bain. Il y a du sang.
— Elle saigne ?
— Oui. Elle a du sang sur son visage et entre ses jambes. Beaucoup entre ses jambes.
— Bien, merci Livya. Tu vois autre chose ?
— Elle se tient le ventre, elle a très mal et sa lèvre est fendue. Il y a de plus en plus de sang entre ses jambes. Ma maman va mourir ?
— Non, elle ne va pas mourir, ne t’inquiète pas. Les secours sont en route, vous allez bientôt entendre les sirènes. Tu te débrouilles très bien, tu es vraiment une grande fille courageuse. Peux-tu faire une dernière chose pour moi, s’il te plaît ?
— Oui, bien sûr.
— Peux-tu toucher son front et me dire si il est chaud normal ou chaud très fort ?
— … Elle a le front super chaud.
— D’accord, merci. Peux-tu regarder aussi si elle a une autre blessure qu’à la lèvre et me le dire ? À la tête par exemple ?
— Non, je ne vois rien. Juste la lèvre.
— Livya, arrête, s’il te plaît.
— Mais maman, c’est la dame qui demande pour t’aider.
— Donne-moi ce téléphone et va réveiller ton frère. Apprêtez-vous, l’ambulance va venir et vous allez venir avec moi, pas question de vous laisser seuls ici.
— D’accord maman.
— Allo ?
— Oui, Madame, ça va ?
— Oui, la crise de douleurs est passée. Comme je vous l’ai dit je suis tombée en voulant prendre un bain, j’ai très mal au ventre et aux côtes. Je sais que ce ne sont pas de petites blessures, mais serait-ce possible qu’on ne m’envoie pas à l’hôpital ?
— Tout est possible, Madame, mais je pense qu’il faut vraiment que vous soyez vu par un médecin. Cela pourrait être encore plus grave qu’il n’y paraît. Vous pourriez avoir une commotion cérébrale ou autre chose de grave mais qu’on ne peut voir comme ça.
— Oui, je sais, mais… Outch… Je vais tout le temps à l’hôpital… Aïiiieee…. Je fais beaucoup de chutes, vous savez, je suis très maladroite… Et je n’ai pas vraiment envie d’y aller encore.
— Je comprends, dans quel hôpital vous envoie t’on habituellement ? Le Monterey ?
— Oui, c’est le plus proche.
— Ok, mais si je vous envoie au Cedars-Sinai, ça vous irait ?
— Oui, ça me convient, merci beaucoup.
— Parfait, j’envoie tout de suite les infos à l’ambulancier. Votre fille m’a parlé de sang…
— Oui je saigne je me suis fendue la lèvre en tombant.
— Et pour entre vos…
— Oh j’entends les sirènes, ils sont là.
— Je vous en prie, Madame Foster… Euh… Elisabeth. Prenez soin de vous.
— Merci, Madame Patel.
— Mademoiselle…
— D’accord, alors merci Mademoiselle Patel. Merci pour tout, votre soutien m’a été précieux. Et vous avez su rassurer ma fille, elle panique facilement, alors merci. Voilà les ambulanciers qui sonnent à ma porte. Merci encore Mademoiselle Patel. Que dieu vous garde.
— Vous êtes entre de bonnes mains, je vous ai envoyé les meilleurs et le Sinai est un très bon hôpital, tout ira bien.
— Merci. Au revoir, ils arrivent.
— Au revoir, Madame Elisabeth.
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Appels d'urgence☎
Любовные романы"- 911, bonsoir, quelle est votre urgence ? - Allo, je ne vais pas bien. - Qu'avez-vous, Madame ? - J'ai besoin d'une ambulance. Je suis tombée dans ma salle de bain." Une femme appelle les urgences pour une chute dans sa salle de bain. Une coordin...