Ce soir-là, quand Elisabeth rentra chez elle, elle fit comme elle avait promis et fit le tri dans ses pensées. Elle était vraiment perdue, cela faisait beaucoup en deux soirées. Elle tenta de relativiser en se disant que de toute façon les problèmes étaient déjà là et qu'il lui faudrait bien les affronter. Elle prit son téléphone afin de mieux expliquer les choses à Lexa. Cette dernière tenta de calmer la tempête intérieure de sa meilleure amie et lui dit que, comme il, se faisait tard, elles en discuteraient mieux le lendemain quand elle lui ramènerait Lucas. Elisabeth tournait comme une lionne en cage dans son lit, ce n'est que quelques minutes avant le lever de soleil que le sommeil l'emporta. Elle put donc se reposer un peu, même si son cerveau lui joua de mauvais tour en lui donnant d'étranges rêves. C'est la sonnerie de l'interphone qui la sortit de ce sommeil incohérent. En effet, cela faisait déjà quelques minutes que Lexa appuyait en continu sur la sonnette afin de réveiller Elisabeth. Elisabeth se leva donc à moitié réveillée pour aller ouvrir à Lexa.
— Ça va toi ? T'as dormi ?
— J'ai essayé, mais le peu que j'ai dormi j'ai fait des rêves bizarres, t'imagines même pas.
— Je ne sais même pas si j'ai envie de savoir, dit Lexa, taquine.
— Non, j'te jure des trucs vraiment étranges avec Deevyah, toi et les enfants, tout était mélangé.
— Comme si ton avenir n'était pas encore déterminé et que c'était tes choix qui allaient décider lequel des scénarios seraient l'élu.
— Ouais un peu ça, dit Elisabeth en préparant du café.
— Café ? J'croyais que tu étais plus thé le matin.
— Oui, mais aujourd'hui c'est un cas de force majeure.
— Je comprends.Elisabeth tendit les bras vers Lucas qui lui sourit, heureux de retrouver sa maman. Elle prit l'enfant et lui fit plein de bisou ce qui fit rire le bébé. Elle apprêta le bibi de lait maternel, le chauffa légèrement et installa Lucas dans son parc de jeux. Elle servit ensuite un café à Lexa et se remplit une tasse et les deux femmes s'installèrent au salon. Elisabeth réexpliqua les derniers événements à Lexa (de sa conversation avec William dont Lexa connaissait en partie la teneur grâce à un long travail au corps sur Clarke pour la faire céder, à la demande des parents de Deevyah) ainsi que tout ce qu'elle allait faire par la suite.
— Franchement, Lise, fais vraiment très attention à toi. Moi je reste persuadée que tu devrais en discuter avec Deevyah. Ce sont ses parents après tout et cette situation n'est pas complètement différente de ce qu'elle a vécu avec son maître-chanteur alors ne lui fais pas ce qu'elle t'a fait en prenant des décisions dans lesquelles tu finirais forcément par t'engluer. Et puis Walter va forcément vouloir se venger du fait que tu aies fouiller dans ses affaires et que tu aies retrouver la mère de William.
— Je comprends, mais...
— Mais rien. Petite question si la situation était inversée comment voudrais-tu que Deevyah réagisse ? Réfléchis-y.Elisabeth promit qu'elle allait y penser, puis elle lui rapporta ce qu'il s'était passé à la toute fin de la soirée quand elles mettaient les cadeaux dans la voiture. Elle expliqua chaque détail de la dernière rencontre avec les parents et de cette fameuse carte de visite qui avait mis Deevyah sans dessus dessous.
— Je pense que tu devrais laisser le temps à Deevyah de savoir où elle en est et de prendre les décisions qui en découlent.
— Oui, je le conçois, mais j'ai peur.
— Pourquoi ?
— Parce que Deevyah a vraiment aimé cette femme alors...
— Alors ?
— Et si elle retournait dans ses bras et qu'elle m'abandonnait ? Et si ses parents vendaient la mèche sur cette somme qu'ils m'ont proposés pour rompre avec Deevyah ?
— Pour la première partie de ta question, je ne sais pas vraiment quoi te dire. Seule Deevyah a les réponses. En revanche, pour la seconde partie, c'est assez simple, parle-lui de ça avant que ses parents ne le fassent, mais honnêtement, pourquoi as-tu accepté cet argent ? Parce que je sais et j'en sui même certaine que ce n'est pas parce que tu comptais la quitter avant cette proposition. Et je te connais assez pour savoir que jamais tu n'accepterais de l'argent pour blesser quelqu'un, encore moins pour blesser Deevyah. Il y a donc forcément une raison pour laquelle tu as accepté.
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Appels d'urgence☎
Romance"- 911, bonsoir, quelle est votre urgence ? - Allo, je ne vais pas bien. - Qu'avez-vous, Madame ? - J'ai besoin d'une ambulance. Je suis tombée dans ma salle de bain." Une femme appelle les urgences pour une chute dans sa salle de bain. Une coordin...