Chapitre LV

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Il était trois heures du matin et Elisabeth était encore plongée dans toutes les photos et documents qu'elle avait trouvé. Elle n'arrivait pas à y croire ni même à détacher ses yeux de tout ce qu'elle avait découvert, elle lisait encore et encore. Peu à peu, elle commençait à comprendre beaucoup de choses, des choses qu'elle aurait aimé ne pas comprendre. Elle prit alors son téléphone sans même regarder l'heure et composa un numéro. Le téléphone sonna deux, trois fois avant que cela ne se coupe. Elle relança l'appel et cette fois, quelqu'un décrocha d'une voix endormie.

— Allo ? Elisabeth ?
— Oui, allo, Clarke, tu fais quoi ?
— Je dors.
— Tu dors ?
— Oui, Elisabeth. Mais je croyais que tu étais à Miami ? Tes plans ont changé ? Tu as quitté le pays ?
— Non, pourquoi ?
— Parce que du coup, tu devrais savoir qu'il est plus de minuit.
— Oh punaise oui, dit Elisabeth en décollant son téléphone de son oreille pour regarder l'heure, je n'avais pas vu le temps passé. Ici, il est même trois heures trente-cinq. Désolée Clarke, je n'ai vraiment pas fait attention.
— Pas de soucis, mais tu vas bien ?
— Oui, oui, je vais bien.
— Sûre ?
— Oui, je vais super bien, j'aimerais juste qu'on parle.
— D'accord, mais ça ne pouvait pas attendre demain ?
— Si bien sûr, mais comme maintenant tu es réveillée, on pourrait peut-être...
— Ok d'accord, laisse-moi juste deux minutes, histoire d'aller me passer de l'eau sur le visage afin de bien t'écouter, car ça a l'air super important.
— Pas de soucis.
— Ok, c'est bon, je suis là, dit Clarke en revenant quelques minutes plus tard.

Elisabeth se lança donc dans une longue tirade lui expliquant tout depuis la découverte de l'armoire aux dossiers. Au fur et à mesure du récit d'Elisabeth, les yeux de Clarke s'écarquillèrent de stupeur, de peur et de joie. À la fin de son monologue, Clarke donna divers conseils à Elisabeth. Même si elle savait bien qu'Elisabeth n'en tiendrait pas vraiment compte, elle insista malgré tout.

— Elisabeth, c'est pas un jeu là. Alors s'il te plait, écoute-moi, tu es enceinte alors ce n'est pas le moment de te mettre en danger. On sait tous qu'actuellement, tu te fous bien de ce qu'il peut t'arriver, mais pense à tes enfants et à ce qu'il leur arriverait si tu n'étais plus là. Alors s'il te plait, Elisabeth, fais vraiment très attention à toi.
— D'accord, ok, ok, Clarke, pas de soucis. Bon maintenant je vais te laisser reprendre ta nuit et je vais aller grignoter quelque chose de mon côté et aller dormir aussi, une grosse journée m'attend demain.
— Tu es sûre que tu vas réussir à refermer tout ça pour aller dormir ?
— Oui, bien sûr.
— D'accord, donc on se rappelle demain ?
— Demain, je serais vraiment super occupée, mais si tu veux je peux t'appeler dans la soirée.
— Je passe la soirée avec Lexa et Maddy, donc je sais pas trop quand je serais libre.
— Ok, pas de problème, on se fait signe alors et on avisera.
— D'accord, mais vraiment Elisabeth, fais attention à toi.
— Ne t'inquiète pas. À bientôt.
— Oui, bonne nuit.

Clarke tenta de se rendormir, mais tout tourbillonnait dans sa tête. Elle savait bien qu'elle ne pourrait se rendormir, alors elle lança sa machine à café et sortit sa pile de dossiers. Plus elle relisait ses notes, plus la surprise et le contentement se lisaient sur son visage. Elle se plongea alors encore plus intensément dans le travail. Elisabeth fit exactement ce qu'elle avait dit. Elle referma les dossiers, les rangea et alla se préparer un encas. Elle mangea devant une chaîne d'infos et alla ensuite se doucher pour aller dormir. Quelques heures plus tard, elle se réveilla en regrettant de ne pas avoir été coucher plus tôt, puis elle se rappela la raison pour laquelle elle avait dormi si tard. Elle se dit alors que ça valait tout de même le coup. Elle se leva et s'apprêta pendant que son café se préparait. Elle le but le regard perdu dans l'océan puis alla rejoindre Mia. Cette dernière se rendit compte qu'Elisabeth avait légèrement changé, elle semblait à la fois très sereine et aux aguets en même temps. Elle tenta de trouver le pourquoi du comment puis elle se dit qu'Elisabeth était quelque peu étrange depuis quelques semaines et qu'elle ne devait donc pas y prêter attention. Elle demanda tout de même à Elisabeth comment elle allait et cette dernière la rassura en lui disant que tout allait bien et qu'elle ne devait pas s'inquiéter. Elles commencèrent donc leur journée sans plus de questions.

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