Appels d'urgence☎

Chapitre XXXXIV

Elisabeth était dans le taxi, elle voulait vraiment pleurer toutes les larmes de son corps, mais elle se retint. Pourtant, au fil des kilomètres, la tristesse se transforma en colère. Elle ne comprenait vraiment pas pourquoi Deevyah avait parlé et agi de la sorte. « Tu aimes qu'on te manifeste de l'attention », que voulait-elle dire par là ? Franchement, Elisabeth avait vraiment du mal avec cette partie de leur dispute, comment Deevyah pouvait-elle penser ainsi et d'autant plus après leur tendre moment ? Sachant comment elle avait confiance en Deevyah, elle ne comprenait pas pourquoi Deevyah avait tant de mal à lui accorder la sienne ? Et quel drôle d'idée de vouloir la faire démissionner. Elle rumina durant tout le reste du trajet. Deevyah, de son côté, faisait les cent pas dans l'appartement autant pour se calmer que pour chercher une solution. Elle finit par prendre son téléphone et envoya trois petite lettre : « S.O.S. ». À peine trente secondes plus tard, elle reçut un appel.

— Allo, Deevyah, ça va ?
— Oui, ça va et toi ? Ma cousine est près de toi ?
— Ça va aussi et non, j'ai vu ton message donc je me suis éloigné.
— Ok, j'ai quelque chose à te dire et je ne sais pas comment te le dire, car je ne veux pas que tu te fâches. Mais bon je suis dans une impasse et j'ai vraiment besoin de ton avis.
— Ça f ait beaucoup de suspens tout d'un coup, mais vas-y, explique-moi ce que tu as à me dire.
— Euh... Je sais pas... Euh... En fait, Elisabeth et moi... Nous...
— Vous sortez ensemble.
— Oui, mais comment tu l'as su ?
— Deevyah, on sait depuis très longtemps que t'es à fond sur elle et ça fait un moment qu'on a remarqué que vous agissez comme si vous n'étiez pas proches, genre dans le groupe, vous évitez de vous parler directement, quand on est tous ensemble, vous évitez d'être l'une à côté de l'autre. Et ça, ça attire beaucoup plus l'attention que si vous étiez proches comme avant.
— Alors vous le savez tous ?
— Les autres ont des doutes, mais moi, j'en étais sûr, j'attendais juste que tu (ou vous) me le confirmes.
— Je vois, alors oui, Elisabeth et moi sortons ensemble et ça fait déjà un moment. Les choses vont biens dans l'ensemble, mais là je suis perdue et je ne sais pas quoi faire.
— Comment ça tu es perdue et tu ne sais pas quoi faire ?
— Je sais pas comment l'expliquer, mais tu vois, il y a Elisabeth qui est géniale et je me sens bien avec elle.

Pendant qu'elle disait cela, son téléphone se mit à vibrer. Encore un message d'Audrey.

— Audrey, dit-elle à haute voix, sans s'en rendre compte.
— Audrey ? Qu'est-ce qu'Audrey vient faire là ?
— Non, rien.
— Deevyah, s'il te plaît, pas de ça avec moi.
— Non, mais rien, on se parle jsute.
— C'est encore Audrey ? Demanda Brandon en entendant les vibrations du téléphone de Deevyah. Qu'est-ce qu'elle te dit ?
— Rien, rien, Brandon.
— T'es sûre ? Elle ne dit rien ?
— Oui, certaine. Rien d'important.
— Rien d'important ? Alors que même à travers le téléphone, je te sens quelque peu perturbée. T'es sûre que ça va ?
— Oui, ça va.
— Ok, bon alors, explique-moi.
— Bon avec Elisabeth je me sens bien. Je me sentais vraiment bien au début en tout cas, mais j'ai toujours eu l'habitude que mes relations ne durent pas aussi longtemps et surtout qu'elles ne soient pas sérieuses. Pourtant chaque fois, elle me parle d'en parler autour de nous et je ne sais pas si je suis prête pour ça. Je ne sais vraiment pas si je veux d'une relation sérieuse en général et encore moins si j'en veux une avec elle. Je ne sais pas si je me plais juste avec elle comme ça ou si je veux plus.
— Deevyah, t'es en entrain de me dire qu'Elisabeth et toi vous sortez ensemble depuis un moment et c'est seulement maintenant que tu te poses la question de savoir si tu veux d'une relation sérieuse ou pas ?
— Oui, je sais que ça fait vraiment très vache de le dire comme ça, mais je ne sais plus quoi penser , Brandon. Entre tout ce que je ressens et tout ce que je vis. Ya aussi tous les messages que je reçois d'Audrey.
— Tous les messages que tu reçois d'Audrey ? Deevyah, dis-moi, tu as continué de voir Audrey alors que tu étais avec Elisabeth ?
— Euh... Brandon, écoute, c'est vraiment pas ce que tu crois.
— Deevyah, nooon.
— Brandon, écoute.
— Mais non, Deevyah, tu sais quand même ce que cette femme a vécu.
— Brandon, c'est..., commença Deevyah sans pouvoir continué tant sa gorge était serrée.
— Et qu'est-ce que tu comptes faire maintenant ?
— Là, j'en sais rien. Je t'assure que je suis vraiment à fond sur Elisabeth, j'adore vraiment être avec elle et je suis même jalouse quand quelqu'un est trop près d'elle, mais Brandon, c'est difficile de me dire que ça va être sérieux. J'ai peur aussi de m'investir et que ça ne marche pas. Et puis, elle, qu'est-ce qui me prouve qu'elle est sérieuse et investie ?
— Deevyah, arrête, tu sais très bien que, pour elle, c'est du sérieux et qu'elle s'investit. Si tu te poses ces questions maintenant, c'est parce que tu sais que de son point de vue, c'est du sérieux. Alors mets de l'ordre dans tes idées, dans tes pensées et dans tes sentiments et sois honnête avec elle. Dis-lui la vérité, peu importe ce qu'elle est. Mais ne la laisse pas comme ça espérer. C'est tout ce que je peux te donner comme conseil.
— D'accord, je vais faire ça.
— Et Deevyah, entre nous, qu'est-ce qu'il s'est passé aujourd'hui pour que tu m'en parles ?