Chapitre V

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Elisabeth, de son côté, avait passé une très mauvaise nuit remplie de cauchemars. Elle n'avait réussi à s'endormir qu'au petit matin, alors quand son réveil sonna, elle eut beaucoup de mal à s'extirper de son lit. Certes, c'était dimanche, mais aujourd'hui, les jumeaux devaient passer la journée avec leur grand-père Foster et elle devait voir sa meilleure amie. Les enfants, et surtout Lovy, n'aimaient pas trop ce rituel d'aller chez leur grand-père une fois tous les quinze jours, mais ils savaient que c'était un passage obligé. D'autant plus ce dimanche, car avec les ennuis de santé d'Elisabeth, cela faisait un mois qu'ils n'y étaient pas allés elle prit son courage à deux mains et sortit du lit afin de réveiller les enfants et de les préparer. Pendant ce temps, William était sorti du lit aussi et était allé dans son bureau pour consulter ses mails. Alors que les enfants finissaient de s'habiller, Elisabeth alla préparer le petit déjeuner. William sortit de son bureau alors qu'elle faisait cuire les pancakes.

- Oh bonjour mon coeur.
- Bonjour chérie, répondit-il en venant l'embrasser. Ça a été ta nuit ? Demanda t'il comme si rien ne s'était passé la veille.
- Oui, ça a été, répondit Elisabeth tant elle était habituée à ce genre de comportements. Et la tienne ?
- Oui, ça a été. Même si j'aurais aimé que ma femme me consacre un peu de temps et d'intimité, mais bon je fais avec.

Elisabeth ne fût même pas étonnée, elle savait bien hier en s'endormant qu'il lui ferait la remarque à un moment donné. Elle prit donc sur elle et fit semblant de ne rien avoir entendu tout en continuant leur discussion.

- Tu travailles aujourd'hui aussi ?
- Oui, j'ai déjà commencé tout doucement, mais j'ai une réunion importante dans l'après-midi. Et toi, quel est ton programme ?
- J'ai levé les enfants, ils sont en train de finir de se préparer, j'ai préparé leur sac et puis j'irai les conduire chez ton père, ensuite je ferais quelques courses et j'en profiterai pour voir une amie.
- Ah oui, c'est vrai qu'on est dimanche. J'espère qu'ils s'amuseront avec lui, ils doivent beaucoup lui manquer vu que ça fait quand même un mois qu'il ne les a pas vu à cause de toi. Mais je ne comprends pas pourquoi tu retournes aux courses, vous y êtes allés hier avec les enfants il me semble ?
- Oui, mais quand je fais les courses avec les enfants, ils me font tellement tourner dans le magasin pour voir les rayons qui les intéresse que j'en oublie la moitié de ce dont j'ai besoin. Au final, hier, j'ai acheté plus de chips que de légumes.

Quand elle dit le mot « chips », elle se rappela de leur rencontre fortuite avec la nouvelle amie des jumeaux. Elle se demanda ce qu'elle pouvait bien faire au rayon chips, alors qu'elle n'avait pas l'air d'avoir d'enfants. Décidément, elle ne comprendrait jamais les adultes qui mangeaient comme des enfants.

- Du coup, il me manque des fruits et légumes frais et du pain aussi. Pour la viande, j'ai passé une commande chez le boucher qui sera livrée demain directement chez nous.
- Ah si seulement tous les magasins pouvaient faire ça, tu n'aurais plus à te tracasser d'oublier des choses et tu pourrais rester ici. Mais les magasins sont ouverts aujourd'hui ?
- On est à Los Angeles mon chéri, il y a toujours au moins une petite épicerie ouverte, mais comme ce n'est ouvert que jusque midi, je ne vais pas tarder à y aller. Enfin si les jumeaux veulent bien enfin accélérer.
- Et l'après-midi, tu m'as dit que tu allais voir qui ?
- Je vais voir une amie.
- Quelle amie ?

Elisabeth leva un sourcil interrogateur à son mari.

- Bah oui, ma question est simple, quelle amie tu vas voir ? Et pourquoi est-ce que c'est maintenant que tu me préviens ? Tu sais bien que je n'aime pas quand tu me mets devant le fait accompli, alors pourquoi tu continues toujours de le faire ! Alors quelle amie est-ce que tu vas voir ?

Alors qu'elle ouvrait la bouche pour lui répondre, les enfants arrivèrent dans la cuisine. Livya alla directement dans les bras de son père.

- Papaaa, bonjour.
- Bonjour ma puce, tu vas bien ? Bien dormi ?
- Oui pour tout et toi ?
- Oui, ça va et j'ai passé une excellente nuit.

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