Chapitre XI

155 10 0
                                    

À une heure trente, Deevyah était toujours au salon devant la télé. Comme il se faisait tard, elle prit son courage à deux mains et envoya un message à Elisabeth : « Bonsoir (ou bonjour) Elisabeth, je voulais juste vous dire que ça ne nous dérangeait absolument pas que les enfants passent la nuit ici. Vu l’heure, je me dis que ce serait un peu cruel de les réveiller au milieu de la nuit. Si cela vous convient, vous pouvez passer les prendre demain ou nous viendrons vous les déposer. J’espère que vous passez une bonne soirée. Ne vous en faîtes pas les enfants sont en sécurité et dorment à poings fermés. ». Elle éteignit la télé, alla mettre son téléphone en charge et prit une bonne douche avant de se mettre en pyjama et gagner son lit. Vers trois heures trente, son téléphone se mit à vibrer : Elisabeth. « Merci beaucoup Deevyah. Soirée un peu… Enfin bref, rien de grave. Puis-je tout de même passer ? » Deevyah était étonnée du message, car Elisabeth n’avait pas utilisé de pluriel et elle semblait quelque peu désorientée. Qu’avait-il bien pu se passer ?

Pendant que leurs enfants s’amusaient et faisaient un peu plus connaissance avec Deevyah et Kaycee, les Foster arrivèrent au gala. Ils y furent accueillis comme le messie. Toute la famille politique de l’état était réunie à ce gala ainsi que quelques célébrités et influenceurs lambdas qui cherchaient à redorer leurs images. Après le discours de bienvenue, tout ce beau monde se salua les uns les autres et parmi toute cette foule, le regard d’Elisabeth fut attiré vers un homme d’environ trente ans. Comme elle n’arrivait pas à remettre un nom sur ce visage, elle le regarda plusieurs fois intensément. Le jeune homme la regardait aussi et lui lança un joli sourire en inclinant sa tête comme pour la saluer. Elisabeth répondit au sourire du jeune homme quand William se tourna vers elle. En voyant cela, il vit rouge, mais il prit sur lui, car il y avait du monde autour.

— Mais à qui est-ce que tu souris comme ça ? Demanda t’il nerveusement.
— Au monsieur là-bas. J’ai l’impression de l’avoir déjà vu quelque part, mais je ne sais pas où.
— Donc toi, tu ne sais plus ni qui sont les gens ni où tu les as vu, mais tu leur souris ainsi ?
— S’il te plaît, William, ne commence pas.

William prit donc sur lui et se tourna vers l’homme en question. Il lui fit un signe de tête et un sourire à son tour. L’homme s’approcha donc d’eux.

— Bonsoir.
— Bonsoir, répondirent en choeur les Foster.
— Vous ne vous souvenez pas de moi, je pense.
— Non, en effet, votre visage m’est connu, mais je ne vous situe plus.
— Pas de soucis. Je suis Brandon, Brandon River. Je vous ai croisé au supermarché avec vos enfants, j’accompagnais Deevyah.
— Ohhh, mais oui, tu vois comme le monde est petit, William. C’est le fiancé du Dr Miller.
— Ton docteur ? Celle chez qui on a laissé les enfants ce soir ?
— Oui, exactement.
— Ah d’accord, répondit William détendu tout à coup.
— Sénateur Foster, enchanté.
— De même. Mais votre nom ne m’est pas inconnu.. River, River, on s’est déjà vu dans certains meetings, vous êtes le représentant de l'état de Californie.
— Oui, c’est bien ça, sourit Brandon. Alors comme ça, vous avez laissé les enfants chez ma fiancée ?
— Oui, oui, avec Deevyah, sa cousine. On leur a confié les enfants pour la soirée, car ils voulaient vraiment la revoir et elle aussi apparemment, donc cette soirée leur en a donné l’occasion.
— En effet, je me souviens qu’ils semblaient impatients de la revoir quand nous nous étions croisés.
— Je vous laisse une seconde, intervint William à qui on venait de faire signe.

Elisabeth le regarda s’éloigner, surprise qu’il la laisse seule avec un autre homme. Mais William était rassuré, il connaissait la famille du garçon et de plus, il était trop jeune pour draguer sa femme et comme le Dr Miller était une bombe aux yeux de William, il se disait qu’il n’avait rien à craindre d’un homme qui avait déjà une femme sublime dans son lit.

Appels d'urgence☎Où les histoires vivent. Découvrez maintenant