Chapitre LXXVIII

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Presque tout le groupe était dans la salle d'attente du Cedars-Sinaï, Elisabeth arriva les larmes aux yeux, la voix tremblante, elle cria :

— Où est-ce qu'elle est ? Où ? Dîtes-le moi. Où est-elle ?
— Madame, calmez-vous, l'interrompit un infirmier. Le médecin arrive, il va tout vous dire, mais ne criez pas, vous stressez les autres patients.
— Que je ne crie pas ? Vous vous foutez de moi. Dîtes-moi ce qu'il s'est passé et comment...
— Elisabeth, s'il te plaît, dit Lexa en arrivant vers l'entrée des urgences où Elisabeth s'époumonait.
— Non, Lexa, non, pas cette fois, tu ne peux pas me demander de me calmer.
— Elisabeth, on peut se parler ? demanda Kaycee alertée par les cris.
— Non, pas avant que tu ne me dises comment elle va.
— J'ai une très mauvaise nouvelle.

Elisabeth la regarda les yeux écarquillés de peur et de stress, mais ses yeux lui demandaient aussi la suite de la phrase.

— Clarke... commença Kaycee.
— Clarke ? Comment ça Clarke ? demanda Elisabeth surprise et paniquée.
— Clarke s'est pris trois balles, Elisabeth, dit Lexa. Il lui a tiré dessus... Trois fois, dit Lexa en s'effondrant sur la chaise près d'elle.
— Trois fois, répéta Elisabeth estomaquée.
— Oui, trois coups de calibre 38.
— Oui, mais heureusement aucune n'a touché d'organes vitaux. Et une seule est entrée dans son corps. Elle portait un gilet pare-balles et...

Lexa se mit à sourire tout en ayant des larmes dans les yeux.

— C'est moi qui l'ai obligé à mettre ce gilet, dit Lexa en voyant le regard perplexe de Kaycee.
— Et bien tu lui as peut-être sauvée la vie. En fait, elle a reçu les trois balles quasiment au même endroit ce qui a fait que le gilet s'est déchiré sous la force des deux premiers impacts et qu'il a donc cédé et laissé passer la dernière balle.
— Donc elle va s'en sortir ? demanda Elisabeth d'une voix anxieuse.
— On n'en sait encore rien. La balle n'a pas touché d'artères ou d'organes, mais elle est logée dans un endroit assez difficile d'accès et proche d'une artère coronarienne.
— Ils ont visé son cœur ? demanda Maddy, blême.
— Oui, mais ce gilet l'a sauvé et elle est entre les mains du meilleur chirurgien cardiaque de tout L.A. et même du pays, assura Kaycee.

En entendant cela, Maddy serra Lexa dans ses bras.

— Tu as tellement insisté pour qu'elle mette ce gilet, Lexa. Je trouvais que tu exagérais un peu. Si tu n'avais pas été là, si tu n'avais pas autant insisté , j'aurais sûrement été orphe...
— Chuuuut, calme-toi, ma puce. Ne pense pas à tout ça, le principal est que ta mère s'en sorte. Elle va s'en sortir, hein, Kaycee ? demanda Lexa en larmes.
— J'ai bon espoir, mais ne crions pas victoire trop vite, on reste dans une opération délicate, mais comme je l'ai dit, j'ai mis le meilleur chirurgien sur le coup.
— Mais alors pourquoi tu parlais d'une mauvaise nouvelle ? demanda Maddy en séchant ses larmes.
— Et bien, parce que, commença Kaycee en se tournant vers Elisabeth, les mauvaises nouvelles n'étaient pas pour Clarke.
— Que veux-tu dire ? demanda Elisabeth des sanglots dans la voix. Pourquoi tu prends cet air de médecin qui va annoncer la pire nouvelle du monde avec moi, Kaycee ? Je suis ton amie et c'est ma copine, alors tu pourrais me parler normalement.
— Je ne devrais même pas te parler, Elisabeth, car tu n'es pas un membre de sa famille.
—Pardon?  T'es sérieuse, là, Kay ? (ce surnom dans ce moment difficile fit sourire Kaycee, car seule Deevyah l'appelait ainsi) C'est moi ! Tu te fous de moi ou quoi ? Je suis en train de stresser à mort, car je ne sais pas ce qui est arrivé à Deevyah et toi, tout ce que tu trouves à me dire, c'est que je ne suis pas de sa famille, c'est ça ? C'est vraiment ça que tu es en train de m'expliquer ? Après tout ce qu'on a vécu tous ensemble ?
— Je le sais, Elisabeth, mais ne le prends pas mal. C'est le protocole, tu n'es pas un membre officiel de sa famille.
— Ok, je me fou de ton protocole, je veux que tu me dises ce qui se passe, car tu commences vraiment à me faire peur.
— D'accord, dit Kaycee en prenant les mains d'Elisabeth pour l'emmener un peu plus loin. Alors voilà, Deevyah a été brûlée.
— Quel degré ?
— Selon les endroits, on est sur du second degré superficiel à profond.
— Oh mon dieu ! Et elle est brûlée sur quelle partie ?
— Pas sur une seule, malheureusement. Ses mains ont été atteintes, tout comme ses jambes et...

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