Love & friendship

Chapitre 6

- Charlène -

Jeudi 10 mars 2022 (Sakhir)

Alors que Charles termine de répondre à la dernière chaine du carré médiatique par laquelle il doit passer un long bâillement peu discret et très inélégant m'échappe. Et évidement vu le sourire qui s'affiche sur ses lèvres alors que j'essaie de cacher les réactions de mon corps derrière ma main, je peux affirmer que ce dernier n'en a raté aucune miette comme il me le confirme dès qu'il revient vers moi.

« Si même toi je t'ennuie, je crois qu'on devrait revoir mes réponses aux interviews. »

Double tacle. Voilà qui n'est pas très gentil.

Et ce même si c'est dit avec un grand sourire et accompagné d'un coup de coude amical en passant.

« Ça n'a rien à voir, je ne suis juste pas encore remise du vol d'hier on est arrivés super tard. Et je n'ai pas assez dormi.

- Tu sais, je me demande vraiment comme tu vas survivre quand on va aller en Australie. »

Le voilà qui se moque ouvertement. De mieux en mieux. Il n'y a pas à dire, le meilleur ami qu'on puisse avoir.

Je ne prends même pas la peine de répondre à ses moqueries, il est déjà bien trop fier de lui, surtout qu'il a raison. J'appréhende vraiment les Grand Prix qui vont se dérouler à de telles distances d'autant plus ceux avec des décalages horaires conséquents, je finirais sans aucun doute ces week-ends tel un zombie à ce rythme là.

« Ce qui est super avec toi c'est de voir à quel point tu es un vrai soutien, je t'assure c'est un réel plaisir de bosser avec toi Charles.

- Pardon, j'avais oublié à quel point tu es grognon quand tu manques de sommeil princesse. »

Alors que nous regagnons l'hospitalité, Charles passe son bras autour de mes épaules visiblement en grande forme aujourd'hui et surtout d'humeur à me casser les pieds. Heureusement pour moi la journée touche à sa fin et je vais rapidement pouvoir aller retrouver le seul endroit où je veux être : mon lit. Hors de question d'attendre la fin de ses réunions pour rentrer, un taxi sera aussi bien.

« Une chance pour toi qu'il ne te reste plus que quelques minutes à me supporter pour aujourd'hui alors, j'annonce alors que nous arrivons devant le bâtiment.

- Comment ça ? Il demande en tenant la porte tandis que nous entrons.

- Le temps de récupérer mes affaires, et je rentre à l'hôtel, tu vas donc être débarrasser de la Charlène grognon, je reprends ses termes volontairement en lui adressant un clin d'oeil complice.

- Mais tu ne m'attends pas ? Les réunions ne devraient pas être longues. J'étais dans la voiture toute la journée je ne t'ai presque pas vue. »

Il essaie de m'amadouer avec une moue et un ton suppliant mais il n'y a pas moyen que je change d'avis. Je suis bien trop crevée, de plus nous savons tous les deux que la durée des réunions est complètement imprévisible. Alors loin de moi l'envie de trainer ici jusqu'au début de soirée.

« On se rattrapera demain où tu devras me supporter toute la journée, je reprends une fois mes affaires récupérées. Et crois-moi, pour notre bien à tous il vaut mieux que j'ai rattrapé mes heures de sommeil.

- J'imagine que tu as raison, soupire-t-il.

- J'ai toujours raison. »

Je dépose un baiser sur sa joue tout en prenant un air angélique puis Charles m'attire doucement dans ses bras et je lui rends naturellement son étreinte.