Chapitre 33

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- Charles -

Lundi 30 mai 2022

J'aime mon frère, mais il y a certains jours où je voudrais juste qu'il disparaisse. Comme ce matin. Et autant dire que lorsque je franchis la porte de ma chambre j'ai des envies de meurtre.

On peut savoir ce qui lui prend de débarquer comme ça ?

Dire que je suis de mauvaise humeur serait un mensonge. Je me suis réveillé avec Charlène blottie dans mes bras avant de pouvoir goûter à nouveau à la caresse exquise de ses lèvres. Non je peux pas être de mauvaise humeur.

Cela dit, dire que je suis frustré que mon frère ait interrompu notre réveil sensuel et extrêmement agréable, ça c'est un euphémisme.

« Je peux savoir ce que tu fiches ici ? J'aboie donc à peine sorti. Que tu entres dans l'appartement comme si c'était chez toi c'est une chose, mais depuis quand tu entres dans ma chambre ?

- Depuis que je trouve un sac de fille chez toi, et qu'aux dernières nouvelles tu n'étais pas avec Charlène donc je devais m'assurer que tu ne fasses pas n'importe quoi. Surtout par dépit.

- Ma chambre Arthur bordel ! Je reprends face à son absence de réaction. L'intimité tu connais ? Imagine que ...

- Quoi ? Vous étiez encore habillés, il ose hausser les épaules comme si ce n'était rien. Et puis si ça n'avait pas été Charlène, j'aurais fait fuir celle qui se trouvait là ce qui aurait évité d'aggraver encore plus ton cas.

- Aggraver mon cas ? Mais de quoi tu parles ?

- Eh bien ça été un week-end compliqué, et je voulais être sûr que tu n'aies pas fait n'importe quoi qui ruine tes chances avec Charlene ...

- Mais tu es ...

- Pas besoin de t'inquiéter Arthur, nous interrompt une nouvelle voix. C'est gentil, mais tout va bien. »

Trop concentré sur Arthur et son insolence, je n'avais pas entendu la porte s'ouvrir ni remarqué que Charlène nous avait rejoint. Cela dit, dès qu'elle pose une main sur mon torse en venant se placer juste à mes côtés, je sens la tension quitter mon corps immédiatement. Ce simple geste suffisant à me calmer.

D'ailleurs je ne résiste pas à l'envie de passer un bras autour de sa taille pour la garder contre moi. Mouvement qu'évidement ne rate pas Arthur qui hausse un sourcil avant de nous lancer un regard qui en dit bien assez sur ce qu'il pense. Et avant qu'il ne se lance dans une danse de la joie ou je ne sais quoi d'autre d'aussi extravagant que ses réactions ces temps-ci, je soupire avant de lui faire signe de reprendre place sur le fauteuil alors que j'entraine Charlène à mes côtés vers le canapé sans la lâcher un instant.

Une fois installés, Arthur croise les bras devant lui signe qu'il attend les détails et des explications comme si cela lui été dû naturellement, et de mon côté je me tourne rapidement vers Charlène qui sourit sincèrement plus amusée par l'interruption de mon frère qu'autre chose. Alors que je lui rends son sourire, je viens placer ma main sur son genou et je ris discrètement de voir que malgré ses pseudos-menaces elle a bien enfilé un de mes pantalons de survêtement.

« Bon, quand vous aurez fini de vous dévorer du regard l'un d'entre vous pourra me confirmer que vous avez enfin décidé de vous mettre ensemble ?

- Tu peux juste arrêter de râler deux minutes ? Je bougonne en me tournant vers lui. Je te rappelle que ce n'est pas comme si l'on te devait une explication.

- Vous savez, ignore-t-il fièrement ma remarque, plus vite j'ai ma réponse, plus vite je rentre chez moi et plus vite vous pouvez reprendre vos ... activités matinales. »

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