Chapitre 52

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- Charlène -

Samedi 16 octobre 2022 (Monaco)

« Donc maintenant tu n'attends même plus que j'arrive pour te changer ? C'est mon anniversaire et je n'ai pas même le privilège de t'enlever ta robe ... cruel. »

Loin de m'attendrir ou me faire culpabiliser, sa remarque me fait éclater de rire tant je l'avais anticipée. Charles est parfois si prévisible : c'est à la fois hilarant et adorable.

« Tu as déjà enlevé mon pyjama ce matin, je réponds dans un bâillement déjà calée sous la couverture. Et puis tu n'avais qu'à revenir plus tôt ...

- J'aurais dû faire quoi ? Mettre les retardataires qui avaient du mal à comprendre le message à la porte ? Propose-t-il amusé.

- Exactement. »

Puisqu'il éteint la lumière en premier - signe qu'il a bien compris que la soirée ne se prolongerait pas pour nous car clairement je ne suis pas en état - son rire me parvient à distance avant que je ne sente le matelas s'affaisser à mes côtés de façon tout sauf douce. Les hommes et la délicatesse ...

« Tu étais si épuisée que ça dis-moi mon amour ? »

Tout en posant sa question l'air légèrement inquiet Charles vient se coller dans mon dos en passant un bras autour de ma taille pour venir poser comme toujours sa main sur mon ventre. Comme si notre petit bébé risquait de se sauver quelque part et qu'il devait vérifier qu'il est encore là ce qui me fait toujours sourire de façon absolument niaise.

« Oui, je marmonne déjà à moitié endormie. Entre le repas chez ta mère hier pour vos deux anniversaires avec la famille, et ce soir avec les amis ... c'es trop pour moi, je termine en décalé après un énième bâillement signe que ma fatigue est bien réelle.

- C'est ce que je vois, je peux sentir ses lèvres s'étirer contre mon cou alors qu'il parle. En fait tu es devenue une petite mamie en même temps qu'une future maman.

- Moque-toi donc, je bougonne en essayant en vain de m'écarter de lui. C'est de ta faute si je suis fatiguée d'abord.

- Ma faute ? Se scandalise-t-il. Tiens donc, j'aimerais bien entendre cette histoire.

- Premièrement je ne suis pas tombée enceinte toute seule et tu sauras mon cher que porter un enfant est assez éreintant physiquement. Ensuite, je poursuis en me tournant dans ses bras pour lui faire face malgré l'obscurité, tu ne serais pas si sexy et charmeur on ne serait pas obligés de faire l'amour si souvent.

- Ah parce qu'on est obligés carrément ? Première nouvelle, il me semblait que tu étais plutôt à l'initiative la plupart du temps lorsque tu enlevais mes vêtements.

- Je ne vois pas de quoi tu parles. »

Visiblement amusé part toute cette situation, Charles passe sur le dos ce qui me permet de venir poser ma tête sur son torse. D'accord pour me chamailler un peu avec lui mais pas pour m'éloigner d'une seconde pas alors que demain il va prendre l'avion et que nous allons devoir passer les prochaines semaines éloignés l'un de l'autre. Ce n'est pas faute d'avoir essayé de négocier pour l'accompagner à Austin ... mais en vain. Il était déjà sur-protecteur lorsque nous étions simplement amis, alors maintenant que je porte notre enfant inutile de dire que c'est encore pire.

« Autant pour moi, loin de moi l'envie de vouloir t'obliger à quoique ce soit. Dans ce cas, je jure De ne plus jamais te toucher et d'ailleurs je vais commencer maintenant. »

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