Chapitre 53

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- Charlène -

Vendredi 9 décembre 2022 (Bologne, Italie)

« Tu sais à quoi je pense quand je te vois dans cette robe ? Susurre Charles à mon oreille en venant se placer derrière moi face au miroir.

— Si tu réfléchis à comment l'enlever oublie tout de suite cette idée.

— Mais ... tu n'es pas drôle, soupire-t-il bruyamment en posant son menton sur mon épaule tout en me faisant ses petits yeux de malheureux.

— Non je ne suis pas drôle je suis enceinte de huit mois, sur le point d'exploser et absolument pas en état de faire des folies de mon corps, je maugrée en ajustant l'élastique de ma robe empire peu attendrie par son regard.

Tu n'es peut être pas en état de faire des folies mais tu es absolument divine mon amour. »

Après s'être assuré d'avoir capté mon regard à travers le miroir pour m'adresser un sourire bienveillant, Charles dépose un baiser sur mon épaule en partie mise à nue. Je vois bien qu'il essaie de me rassurer mais il peut me répéter que je suis belle autant qu'il veut cela n'empêche pas que la balance tout comme mes vêtements me le confirment assez concrètement : je suis énorme. Bien sûr c'est normal dans mon état cependant je commence à atteindre le point de cette grossesse où j'ai hâte de voir ce dernier mois s'écouler. À la fois pour enfin rencontrer notre petite princesse, mais aussi pour être libérée de toutes ces contraintes liées à la grossesse.

« Promis on ne trainera pas après la cérémonie, reprend Charles en entourant autant que le diamètre imposant de mon ventre le lui permet mon corps de ses bras, pas d'After pour nous.

— Tu peux y aller si veux Charlie, je suis assez grande pour rentrer à l'hôtel et ...

— Hors de question d'aller où que ce soit sans toi. Tu m'as bien trop manqué pendant ces dernières semaines alors ce n'est pas un after pour fêter une second place au championnat et organisé d'autant plus par la FIA qui va me faire rater une soirée avec toi.

— Tu es conscient que par soirée tu entends être allongé dans un lit d'hôtel et probablement me voir dormir au bout d'un quart d'heure ?

— Oui mais puisque tu dormiras dans mes bras mon amour cela sera un merveilleux moment.

— Quel charmeur tu fais, je ris doucement en levant les yeux au ciel pour masquer ma gêne. Aller joli coeur, on ferait mieux d'y aller avant d'être en retard. »

***

À bien y repenser, il se pourrait que je débute ma nuit bien avant d'être rentrée à l'hôtel. Sincèrement voir Charles recevoir un trophée, même si c'est celui de la deuxième place et qu'il ne saurait s'en satisfaire, me réjouit toujours et je ne manquerait pas de l'applaudir avec fierté cependant il faut également avouer que cette cérémonie traine en longueur et n'est pas des plus passionnantes. Heureusement qu'il y a pleins de trucs à grignoter sur la table histoire de nous occuper et de m'empêcher de dépérir à cause de la faim.

Contre le sommeil, j'ai également le meilleur remède qui soit : la main de Charles posée un peu trop haut sur ma cuisse.

Lui ça l'amuse, je le vois bien au petit sourire en coin qui étire ses lèvres alors qu'il prétend soit être absorbé par ce qu'il se dit sur scène lorsqu'un intervenant prend la parole ou alors lorsqu'il discute avec l'un des autres convives présents à notre table. Comme si sa main n'exerçait pas une petite pression suffisante pour me déstabiliser et éveiller un petit feu au creux de mon bas ventre. Déloyal si vous voulez mon avis, surtout que puisque je n'ai rien écouté du plan de déroulé pour la cérémonie j'ignore à quel moment Charles devra monter sur scène. Et si l'idée de le voir galérer à cacher l'effet que pourrait avoir ma main glissant sur sa cuisse à mon tour est très tentante et surtout divertissante : le caractère bien trop officiel de cette soirée me rappelle que ce n'est vraiment pas le moment de jouer à ces petits jeux.

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