Epilogue

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- Charlène -

Mardi 14 mars 2023 (Monaco)

« Si tu ne veux plus partir et que tu préfères qu'on reste profiter avec Grâce avant que tu ne repartes, on n'est pas obligé d'y aller tu sais Charles.

— Arrête de dire n'importe quoi, Grâcie va être très bien avec son parrain, intervient Arthur qui essaie gentiment de nous mettre dehors depuis dix minutes, on attend juste que vous partiez pour avoir la paix.

— Et puis vous avez clairement besoin de vous envoyer en l'air, alors hors de question d'annuler quoique ce soit, surenchérit Emmy avec toute la délicatesse qui la caractérise. Oust.

— Je peux dire au-revoir à ma fille tranquillement ? Râle Charles qui a du mal à la laisser bien que l'idée de cette nuit juste tous les deux soit la sienne. Je savais qu'on aurait dû la laisser avec ma mère.

— N'importe quoi, je suis capable de m'occuper de ta fille eh ! s'indigne Arthur. Et puis pourquoi avoir accepté que je sois le parrain de ta fille si tu ne me fais pas confiance ? Argue-t-il en croisant les bras devant lui donnant de ce fait l'impression de bouder comme un enfant.

On a toute confiance en toi Arthur, je confirme doucement pour le rassurer. C'est simplement la première fois qu'on la laisse pour une nuit sans aucun de nous deux.

— Maman et papa poules, soupire-t-il amusé, elle a deux mois et elle me connait : tout va très bien se passer. Arrêtez de vous inquiéter et dépêchez-vous avant de rater votre réservation.

— Tu nous vires de chez nous là ? Demande Charles outré de se faire mettre à la porte de chez lui.

— Oui » rétorque Arthur en tendant les bras vers son frère afin de l'inviter à lui passer Grâce dans les bras.

Le temps d'un dernier bisous et d'un dernier long câlin ils auront finalement réussi à nous faire sortir non sans un dernier regard vers Grâce tranquillement installée dans les bras de son parrain visiblement pas plus gênée que ça de voir ses parents s'éloigner. Tant mieux, je préfère que ce soit nous qui stressions avec Charles plutôt qu'elle.

D'ailleurs c'est exactement ce qui se passe car durant tout le diner, nous appelons Arthur et Emmy cinq fois sans oublier que le triple de messages est envoyé pour s'assurer que tout va bien. De quoi rendre fou Arthur qui a décidé d'ignorer tous les messages de son frère désormais sous prétexte que la petite dort tranquillement dans son lit et qu'on doit apprendre à lâcher du leste. Il n'a pas tort. Mais comme je l'ai dit à Charles dans la voiture, une fois à l'hôtel on devrait pouvoir trouver de quoi s'occuper assez l'esprit pour arrêter de nous inquiéter pour notre fille pendant une bonne heure, voire deux avec un peu de chance qui sait.

Après tout c'est l'un des objectifs de cette soirée. Pas uniquement s'envoyer en l'air même si cela fait partie du programme espéré je ne vais pas mentir, mais surtout se retrouver juste tous les deux comme un couple et arrêter pendant juste une soirée de focaliser toute notre attention sur la petite. Son parrain s'en occupera très bien à notre place je n'ai aucun doute comme le prouve le fait qu'elle soit déjà au lit alors qu'avec nous elle a tendance à rester éveillée bien plus longtemps. J'espère juste que ce dernier n'oubliera pas d'emporter l'autre écran du babyphone dans la chambre d'amis car celle-ci est plus éloignée de la chambre de Grâce que ne l'est la nôtre et je doute qu'il l'entende pleurer cette nuit sans cet outil magique.

« C'est la première fois que je dors dans un hôtel à Monaco, je réalise amusée en entrant dans la suite luxueuse que Charles a réservé pour la nuit. C'est assez étrange.

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