Love & friendship

Chapitre 46

- Charlène -

Vendredi 5 août 2022 (Quelque part en Grèce)

Littéralement, cet endroit est le paradis sur terre. Impossible de décrire autrement cette merveille qu'a dénichée Charles pour ces vacances, tout est simplement parfait. Le fait de pouvoir passer quelques jours rien que tous les deux est déjà une bénédiction mais ce lieu rend tout encore plus magique. C'est presque irréel de beauté. Je ne pensais pas que ce genre d'endroits existait dans la vraie vie.

Charles fait toujours les choses en grand, mais là c'est un autre niveau. Pour commencer cette villa est immense, si bien qu'on pourrait facilement y vivre sans même se croiser si on le souhaitait. Ensuite le cadre est idyllique : isolée dans une petite crique loin, très loin de la civilisation nous sommes absolument protégés et les environs sont immaculés. Des arbres luxuriants, des fleurs colorées, une eau turquoise plutôt chaude sans oublier une splendide piscine à débordement : de quoi donner envie de rester ici pour toujours. 

« Ah quoi tu penses ma princesse ? »

Le meilleur argument pour la fin : la merveilleuse vue que j'ai toute la journée sur le corps parfait de Charles qui ne porte presque jamais plus qu'un short. Quand il porte des vêtements s'entend car nous passons une bonne partie de notre temps nus, c'est bien plus pratique et agréable pour faire l'amour. Or, c'est assurément notre activité préférée depuis que nous sommes arrivés en Grèce.

« Je me disais je ne serais pas contre l'idée de vivre ici au quotidien. C'est tellement beau. »

J'ajoute ce commentaire tout en admirant le paysage autour de nous à travers mes lunettes de soleil ce qui me fait sourire sans même que je m'en rende compte. Ou peut être est-ce Charles qui vient d'apparaitre dans mon champ de vision, son short de bain retombant très bas sur ses hanches avec deux verres dans les mains qui fait s'étirer si fort mes lèvres. Sûrement les deux.

« Monaco me manquerait trop, rétorque-t-il immédiatement. Mais j'admets que c'est vraiment magnifique. »

Sa réponse ne me surprend pas mais je ne peux que lui donner raison. Forcément sur l'instant face à cette vue digne des plus beaux catalogues de voyage, je peux m'imaginer rester pour toujours. Sauf qu'en réalité, nous avons déjà notre petit paradis à nous : notre chère principauté. Convaincue par son argument, je me contente donc d'un sourire de remerciements alors que Charles me tend mon verre avant de déposer un baiser sur mon front et de prendre place sur le transat collé au mien.

Le mélange sucré des fruits mixées et des glaçons glisse sur ma langue et je savoure cette sensation délicieuse tout en basculant la tête en arrière pour venir la caler contre le petit coussin très confortable qui se trouve derrière moi. Aucun de nous n'ajoute quoi que ce soit mais ce faux silence troublé uniquement par le bruit de la mer à quelques mètres et le chant des oiseaux n'est absolument pas gênant. Au contraire, c'est réellement relaxant. Surtout ajouté à la main de Charles qui commence à caresser doucement mon corps.

Immédiatement je me sens frissonner, et ce n'est pas simplement l'effet de l'écart de température entre la peau froide de ses doigts qui contraste avec la mienne brûlante d'être exposée au soleil depuis trop longtemps. Ma tête bascule encore un peu plus alors que mes yeux se ferment pour simplement apprécier les sensations que procure son petit geste innocent. J'ignore si c'est les hormones qui décuplent à ce point toutes les sensations mais j'ai réellement l'impression que le moindre contact avec Charles est capable d'enflammer tout mon corps en un instant. 

« Charlie, je maronne sans rouvrir les yeux, à quoi tu joues ?

- À rien du tout Charlène, je ne vois pas du tout de quoi tu parles.