Phoenix Collège

Chapitre 33

ELENA

Enfant, je ne savais pas toujours discerner les rêves de la réalité. En grandissant, j'ai vite compris la différence. Des animaux qui parlent ? Rêve. Moi qui embrasse Drago Malefoy ? Rêve. Mon 5 en Mathématique ? Réalité. Cependant, cette soirée semble tellement parfaite que j'ai dû mal à me faire à l'idée que tout ne provient pas de mon cerveau.

Finalement, tout ça a très peu d'importance, si c'est un rêve, j'interdis à quiconque de me réveiller. Même dans mes fantasmes les plus fous, je n'aurais jamais imaginé me retrouver chez les Petterson à me relaxer dans leur jacuzzi en compagnie du fils aîné de ma patronne. Le sourire débile que j'affiche depuis le début de la soirée ne veut pas s'atténuer. Pour sa défense, il est difficile de redescendre sur terre quand l'objet de mes désirs ne cesse de me surprendre de façon positive.

Ma soirée initiale avait tout ce qu'il y a de plus normal. Je mangeais tranquillement des chips en regardant Gossip Girl dans mon canapé quand Luck a décidé de mettre son grain de sel. Alors bien sûr, j'adore Chuck et Blair mais la réalité n'attend pas. J'ai filé en quatrième vitesse me préparer afin d'accueillir Luck avec le maximum d'assurance.

Même s'il ne veut pas se l'avouer, ce garçon a un côté attentionné qui a le don de me faire craquer. Notre dernière entrevue remonte à la dispute concernant Toby. Cependant, Luck a l'intelligence de ne plus évoquer le sujet. Je préfère.

Je sirote un Coca-Cola fraîchement sorti du frigo en regardant en direction de la piscine attenante. Luck vient de m'offrir un merveilleux orgasme dans sa piscine familiale. A présent, je ne pourrais plus jamais passer devant cette piscine sans y penser. Perverse. Ce mec a le don de me pousser dans mes retranchements. Il y a quelques mois, jamais au grand jamais je n'aurais fait ça mais aujourd'hui, cela me paraît tellement naturel. A vrai dire, la vue de son sublime torse n'aide pas à réfléchir normalement. L'avantage de se relaxer dans un jacuzzi est que je peux le reluquer à volonté. Son visage carré, son torse puissant et ses tablettes de chocolat attirent constamment mon regard. Sans parler de ses avant-bras musclés qui me font fantasmer depuis un bon bout de temps. Stop, si je continue, je vais encore rougir. Trop tard.

Obnubilée par sa pomme d'Adam, je ne remarque pas tout de suite que la main de Luck caresse ma cuisse avec insistance. J'essaie de faire abstraction de cette sensation pendant qu'il m'embrasse chastement mais ses doigts se font de plus en plus aventureux. Mon entrejambe envoie des décharges électriques d'anticipation dans tout mon corps, se préparant à l'assaut. Elena la nympho le retour.

- Tu sais, c'est ma première fois dans un jacuzzi. Je lui chuchote à l'oreille en mordillant son lobe.

- Je vais tâcher de rendre cette expérience inoubliable dans ce cas.

Il agrippe mes hanches avec ses grandes mains calleuses en me soulevant. L'air frais me donne des frissons lorsque mes épaules sortent de l'eau mais ce n'est que de courte durée. Quand Luck me positionne à califourchon sur lui, tout devient chaud. Sa bouche rencontre mon cou avant même que je puisse dire un mot. Je crois l'entendre grogner alors qu'il lèche la peau sensible de mon cou mais je n'en suis pas certaine. Les bulles chaudes du jacuzzi, mélangées à l'érection de Luck ainsi que la brise extérieure créent une ambiance propice au lâcher-prise.

- Tu ne t'arrêtes donc jamais.

- Tout ça, c'est ta faute bébé. Tu me fais trop bander.

Merde. Certaines filles peuvent trouver ces paroles insultantes mais ses mots crues ont la fâcheuse tendance à m'exciter davantage.

Dans cette position, la tête de Luck est à la même hauteur que ma poitrine. Je n'ai pas besoin de baisser la tête pour savoir il regarde mes seins avec envie. Sans prétention, je sais l'effet que ma poitrine exerce sur la gent masculine. Petite, j'en avais honte puis en grandissant j'ai compris que c'était un avantage. Aujourd'hui, je remercie l'univers de m'avoir offert une poitrine aussi généreuse car j'adore voir Luck Mayer la vénérer autant. Sa main remonte dans mon dos à la recherche des agrafes de mon soutien-gorge. D'une main experte, il défait son obstacle pour se retrouver directement face à la poitrine dénudée.