10. Stratégie malsaine

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Athéna

Quatre jours plus tard. Lagos, Nigeria. 22h

Garer à l'autre bout de la ruelle. Ça fait des heures que je suis garé en face de la propriété de la maison de ma prochaine victime. Marcel Akiba.

J'observe depuis un bon moment mais pour l'instant il y a aucun mouvement à signaler. Un bruit m'interrompit dans ma mission. Mon téléphone. C'est Tia Dana qui m'appelle.

Oh...

- Allô ? Dis-je en décrochant.

- Querida ? Demande t-elle à l'autre bout du file.

Rien que d'entendre sa voix familière me donnait le sourire. Cette femme est ma buée de sauvetage. La mère que j'ai toujours voulu.

- Comment tu vas, hein ? Dit moi tout ! S'écrit-elle.

- Eh bien là...j'suis un peu en mission, dis-je en grimaçant.

- Ah oui ? Je t'appellerai plus tard alors...

- Non. T'inquiètes pas, j'ai encore du temps.

- Tu viens demain ? Demande t-elle.

Demain ?

Merde ! J'avais complètement zappé son déménagement à Barcelone demain. Je grimace avant de répondre :

- Désolé Tia...je suis vraiment charger en ce moment et...je passerai quand j'aurais du temps.

- Oh..., s'exclame t-elle avec une voix triste. D'accord mais n'oublie pas de passer hein Athy !

- J'y man-

Je m'arrête dans ma tirade quand je vois une voiture se garer devant la maison et ma cible de ce soir en sortir. Il parle au téléphone. Il rentre en même temps dans sa maison sans faire attention au reste.

Première erreur...

- Querida ?

- Je te rappelle demain. Bisous. Dis-je en raccrochant.

Je remet mon téléphone dans ma poche arrière et enfile ma veste en cuir que je mets toujours quand je fais une mission. Je prends mon glock que je mets dans mon jean en cuir lui aussi. Et pour finir je prends mon éternel couteau qui ne me quitte jamais.

Je mets un peu de rouge à lèvre et sors de mon véhicule. Le froid de la nuit me tape direct. Je surveille mes arrières et mes pas me menèrent vers le lieu de mon prochain meurtre.

Pendant mes deux jours d'observation j'ai pu remarquer que Marcel vivait seul. Et il invite tout les jours de nouvelles femmes chez lui pour baiser avec.

Mes talons claquent sur le gravier du jardin de la maison. J'arrive sur le perron et entre à l'intérieur discrètement. C'est simple. Une maison typiquement nigérienne, avec des decos africaines de partout. Je m'incruste dans la salle à vivre mais personne. J'entends du bruit à la cuisine et décide d'y aller. Arriver je trouve Marcel de dos entrain de déballer des courses. Il ne bouge plus. Il a senti la présence derrière lui.

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